Charles Michel sur le Brexit : « Nous ne nous laisserons ni intimider, ni impressionner »

Charles Michel sur le Brexit : « Nous ne nous laisserons ni intimider, ni impressionner »

Après la décision cette semaine de Boris Johnson de revenir sur une partie de l’accord du Brexit signé avec l’Union européenne, notamment sur la question nord irlandaise, interrogé par Caroline de Camaret de France24 et par Dominique Baillard de Radio France International, Charles Michel, président du Conseil européen, hausse le ton et appelle au respect du droit international et des accords passés. 
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Par Pierre Bonte-Joseph

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L’Europe a vécu cette semaine au rythme des déclarations de Boris Johnson. Il vient de faire voter une loi contredisant l’accord de divorce qui a été trouvé il y a quelques mois avec l’Union européenne. Est-ce encore un nouveau coup de bluff du Premier ministre britannique ?

Nous savons en tout cas ce que nous voulons, nous comme européens, et nous le voulons dans l’unité, depuis le début du Brexit. Et vous avez vu que malgré le pessimisme de quelques observateurs européens nous avons tenu bon, en restant extrêmement solide et uni, grâce notamment au travail important qui est mené par Michel Barnier.
Nous voulons effectivement, que lorsque la Grande-Bretagne décide de quitter l’Union européenne, ce qui est son choix et sa liberté, il y ait des conséquences ! Il est certain que quand on quitte le club de l’Union européenne, on ne peut pas bénéficier de tous les avantages qui sont liés à l’appartenance au club.

 

Si cette loi est maintenue en l’état, est-ce qu’un accord est encore possible ?

Ce qui est le plus préoccupant, c’est la décision d’un grand pays, là le Royaume-Uni, de ne pas respecter sa signature en mettant en cause son engagement au travers de cet accord de retrait qui a pourtant été validé par les autorités britanniques et je pense que ça c’est plutôt préoccupant parce que c’est la crédibilité internationale du royaume uni qui est mise en cause.

La Commission Européenne a annoncé qu’elle utiliserait si nécessaire les différents recours juridiques pour faire respecter l’État de droit international, c’est un premier point. Pour le reste, vous avez compris que nous ne voulons pas nous laisser ni intimider ni impressionner...
Nous savons exactement ce que nous voulons. Nous aurons l’occasion probablement au mois d’octobre d’avoir au niveau du Conseil européen, l’occasion d’analyser où nous en sommes et j’espère que dans les prochains jours, les prochaines semaines, il sera possible de faire preuve de raison.

 

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