Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
« Ce n’est pas grave » : après son éviction de la direction du PS, Rachid Temal tempère
Par Public Sénat
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Toujours mal en point après ses mauvais scores en 2017, réitérés aux élections européennes du 26 mai dernier, le Parti socialiste n’avait sans doute pas besoin d’un nouveau psychodrame dans ses hautes instances. C’est par des questions des journalistes, ce dimanche en marge d’un rassemblement social, que le sénateur Rachid Temal a appris sa disparition de la direction exécutive du PS. « Quand je suis à Belfort avec des salariés [de General Electric] avec toute la gauche réunie, je découvre par des bruits de couloir que j’ai été évincé, ce n’est pas grave. Moi je travaille sur le fond », essaye de tempérer le sénateur du Val-d’Oise, ce matin sur notre antenne. « Je pense qu’il ne faut pas aller plus loin. »
Dans une lettre ouverte, publiée sur son compte Facebook dimanche, le ton était tout autre. « Profitant de mon absence pour cause de mobilisation à Belfort, sans débat, ni entretien, tu organises une nouvelle éviction », a-t-il écrit au premier secrétaire, le député Olivier Faure. « Un de plus. La liste est désormais longue », estime l’ancien coordinateur du parti, en fonction après la la déroute de la présidentielle et des législatives. Rachid Temal croit que sa position exprimée lors des européennes « a déplu » et qu’il en paye aujourd’hui les conséquences.
« Je ne m’attaque à personne, je réponds »
« Un de plus. La liste est désormais longue comme l’a d’ailleurs montré l’opération "évictions aux européennes" où certaines et certains camarades en ont fait les frais », écrit-il, un brin dépité. Le sénateur n’a jamais caché qu’il n’était pas favorable à une tête de liste incarnée par un candidat non-issu des rangs du PS. Ce qui ne l’a pas empêché de « faire campagne pour Raphaël Glucksmann [Place Publique] et la liste qu’il tirait », rappelle-t-il.
Pour le sénateur, sa lettre n’est qu’une réponse, défensive. « Je ne m’attaque à personne, je réponds à une situation », nous indique-t-il. Mais, en pointillé, la lettre appelle l’actuel premier secrétaire à changer de méthode et à « retrouver le goût du débat interne ». Une façon de travailler qui a manqué, selon Rachid Temal, dans les choix stratégiques des européennes. « Je ne reproche rien au premier secrétaire, je dis juste que dans notre parti, il faut du débat. Et je considère qu’après l’échec des européennes, il faut qu’on puisse redonner la parole aux militants pour réfléchir collectivement à ce qu’il s’est passé, et ce que nous devons faire pour l’avenir et pour notre parti », insiste Rachid Temal sur notre antenne.
Malgré l’incident, le sénateur réaffirme son enracinement « dans la famille socialiste », comme militant. « Je suis sur un terrain totalement politique et donc je suis socialiste. Je vais continuer à soutenir les collègues, camarades socialistes partout en France dès qu’ils le souhaitent. »