Dans un contexte où le gouvernement se voit accusé de porter atteinte, petit à petit, aux libertés, le premier ministre a assuré le contraire, ce mercredi, lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat. Jean Castex était interrogé par le président du groupe écologiste, Guillaume Gontard, qui l’accuse de courir derrière « l’extrême droite », dénonçant la doctrine du maintien de l’ordre « qui mutile les manifestants » et le ministre de l’Intérieur qui met « de l’huile sur le feu ».
Revenant d’abord sur l’évacuation violente de réfugiés lundi soir à Paris, Jean Castex souligne que c’était une « manifestation non-déclarée, une occupation illégale du domaine public, il était parfaitement normal que des fonctionnaires de la République fassent appliquer les lois de la République ». Mais le premier ministre reconnaît que des événements « ont choqué », dit-il, rappelant que l’IGPN, l’Inspection générale de la police nationale, a été saisie. A sa demande, le rapport sera rendu public, « et nous tirerons les conséquences de ces enseignements ».
Loi sur la sécurité globale : « Je ne doute pas que le Sénat examinera l’article 24 dans un souci de le clarifier »
« Est-ce une raison pour jeter l’opprobre sur les forces de sécurité et de la République ? En aucun cas. Les forces de sécurité de la République, qui doivent respecter elles-mêmes les lois de la République, font un travail difficile qui mérite l’hommage de l’ensemble de cette assemblée » lance le premier ministre. Jean Castex ajoute : « Je ne peux pas vous laisser dire que ce gouvernement cherche en quoi que ce soit à porter atteinte aux libertés publiques garanties par les lois de la République. C’est totalement inexact ».
Selon le premier ministre, « la loi de Sécurité globale est une excellente loi » et « l’article 24, dont je ne doute pas que le Sénat l’examinera dans un souci de le clarifier, n’a pas d’autre but que de protéger les forces de sécurité, sans porter en quoi que ce soit atteinte à la liberté sacrée de la presse et à la liberté d’expression ». Et de conclure : « La liberté et la sécurité sont des valeurs au cœur de la République que ce gouvernement défendra toujours ».