Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Carvounas accuse Didier Guillaume de « faute politique »
Par Alice Bardo
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« Ça suffit » tonne Luc Carvounas. Le sénateur PS du Val-de-Marne juge « inacceptables » les propos tenus par le président du groupe socialiste au Sénat, Didier Guillaume. Invité ce matin de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud radio, celui-ci a affirmé qu’il souhaitait que « les socialistes soient dans la majorité présidentielle ». Emmanuel Macron porte beaucoup de nos idées », a-t-il ajouté.
Carvounas demande à Cambadélis un « rappel à l’ordre »
« Entendre de tels propos en pleine campagne électorale est inacceptable », lui a répondu peu après Luc Carvounas. Le sénateur l’accuse de « faute politique » et enjoint Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, à le « rappel(er) à l’ordre ».
« Je pense à mes camarades qui sont en campagne et qui ont en face un candidat d’En Marche », justifie-t-il. Il cite en exemple Najat Vallat-Balkacem, candidate PS dans la 6e circonscription du Rhône, qui sera face à Bruno Bonnel, candidat En Marche. Mais aussi à Seybah Dagoma, députée PS sortante de la 5e circonscription de Paris, qui se représente face à Benjamin Griveaux, qui candidate sous les couleurs de la majorité présidentielle. En tout, ils sont plus de « 500 candidats socialistes » dans ce cas, précise le sénateur du Val-de-Marne. « Didier Guillaume qui est en train d‘envoyer dans le mur toutes celles et ceux qui ont le courage d’aller sous la bannière socialiste aux élections législatives. » La réunion du groupe socialiste mardi prochain s’annonce d’ores et déjà houleuse.