Cambadélis: Fillon “a pris en otage son propre camp”

Cambadélis: Fillon “a pris en otage son propre camp”

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a accusé mardi François Fillon d'avoir "pris en otage son propre camp",...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a accusé mardi François Fillon d'avoir "pris en otage son propre camp", estimant que "les Français" jugeront dans quelques semaines "s"il a eu raison ou pas" de se maintenir dans la course à la présidentielle.

"François Fillon a dit à son camp, à la droite, +j'ai commis une faute, mais vous n'avez pas le choix+", a fustigé le dirigeant socialiste à l'antenne de BFMTV et RMC. "Il a pris en otage son propre camp", a-t-il ajouté.

"A partir du moment où Alain Juppé ne voulait pas être le candidat de substitution il a dit à l'ensemble de la droite vous n'avez pas le choix. J'ai été élu par 4 millions de Français, donc personne ne peut décider que je me retire", a-t-il développé, en référence au refus du maire de Bordeaux, deuxième de la primaire à droite, de se poser en recours en cas de retrait du vainqueur François Fillon.

Assurant qu'il ne voulait pas "abattre" mais "combattre" l'ancien Premier ministre et son "programme épouvantable pour les salariés", M. Cambadélis a critiqué la posture d'"homme (...) pur, qui respectait toutes les règles face à l'ensemble de la classe politique", adoptée selon lui par le candidat pendant la campagne de la primaire, demandant "des preuves" sur les emplois de son épouse.

"Quand je vois son rapport à l'argent je suis un peu dubitatif", a-t-il dénoncé.

Englué dans l'affaire des emplois présumés fictifs de sa femme, l'ancien Premier ministre a contre-attaqué lundi lors d'une conférence de presse en martelant que tous les faits qui lui étaient reprochés étaient "légaux" et en maintenant le cap vers la présidentielle tout en présentant ses "excuses aux Français".

M. Cambadélis a réfuté mardi les accusations de François Fillon sur un "coup d’État institutionnel". "Pourquoi institutionnel? Qu'est-ce qu'il est qui ferait que ça porte atteinte à nos institutions?", a-t-il ironisé.

"M. Fillon cherche à trouver des subterfuges. Maintenant il a décidé de rester. Donc qu'il reste. Mais on verra dans quelques semaines s'il a eu raison ou pas (...) les Français vont juger", a-t-il conclu.

Dans la même thématique

Cambadélis: Fillon “a pris en otage son propre camp”
7min

Politique

Indépendance des médias : le Sénat adopte un texte vidé de sa substance, après de vifs échanges sur les médias du groupe Bolloré

La Haute assemblée a adopté une proposition de loi socialiste visant à renforcer l’indépendance ces médias. Mais la droite sénatoriale a supprimé les principales mesures, dont la création d’un droit d’agrément sur la nomination du directeur de la rédaction. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé l’arrivée d’un « projet de loi issu des conclusions des états généraux de l’information ».

Le

Cambadélis: Fillon “a pris en otage son propre camp”
4min

Politique

Impôt sur les hauts revenus : « Ce qui devait être une taxation temporaire va être prolongé dans la durée », se félicite Boris Vallaud  

Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud a livré sa vision de la situation budgétaire de la France. Le député des Landes se félicite de l’extension de l’impôt sur les hauts revenus et souhaite que les parlementaires aillent plus loin encore.

Le

NEW CALEDONIA : Saint-Louis, stronghold of the independence struggle in the Noumea area.
3min

Politique

Nouvelle-Calédonie : les sénateurs adoptent en commission un texte sur le report des élections provinciales

Les sénateurs ont adopté une proposition de loi socialiste, soutenue par le gouvernement, qui vise à reporter l’organisation des élections en Nouvelle-Calédonie, « au plus tard le 30 novembre 2025 », précise le rapporteur LR, Philippe Bas. L’objectif est de laisser du temps afin « de trouver les voies d’un accord » entre les partis politiques calédoniens et le gouvernement. C’est la question du dégel du corps électoral qui avait entraîné des émeutes, plongeant l’île dans la crise.

Le