Un satisfecit. Ce mercredi au Sénat, Jean-Michel Blanquer s’est félicité d’avoir conservé les écoles ouvertes en France. Interpellé par la sénatrice communiste Céline Brulin qui réclamait un éclaircissement sur le scénario des jours à venir pour les établissements scolaires, le ministre de l’Education nationale a fermement tenu sa position. « Il y a peut-être un point qui pourrait faire consensus entre nous : c’est une chance pour la France d’avoir maintenu ses écoles ouvertes de septembre jusqu’à aujourd’hui », a-t-il rétorqué à la sénatrice qui pointait les multiples problèmes rencontrés par les écoles, les collèges et les lycées face à l’épidémie. « Cela nous singularise dans l’ensemble du monde occidental. En Europe et dans les Amériques, très peu de pays ont fait cela. C’est un gain considérable pour nos élèves », a poursuivi Jean-Michel Blanquer.
« Selon l’Unesco, 100 millions d’enfants sont en retard de lecture dans le monde à cause des confinements des écoles. Les enfants français ne sont pas dans ces enfants-là. Je suis malheureux pour ces enfants-là. Je suis heureux pour les enfants français à qui l’on a fait échapper à cela », a-t-il notamment fait valoir. Quant aux tests salivaires, qu’une partie de l’opposition a du mal à voir poindre, par exemple en Seine-Saint-Denis, Jean-Michel Blanquer a assuré qu’ils sont pratiqués à un rythme de « 300 000 hebdomadaires. C’est le plus grand nombre en Europe ». Mais le taux d’acceptation des tests, lui, n’est « pas aussi bon que ce que l’on voudrait », atteignant « 70 % ».
Sans préempter les annonces d’Emmanuel Macron à 20 heures, le ministre a affirmé que « tous que les principes qui animent le président de la République, c’est la priorité à l’enfance et à la jeunesse ». Une fermeture d’un mois des écoles est pourtant sur la table selon des sources parlementaires. Jean-Michel Blanquer, lui, appelle à l’unité : « Sur ce sujet, ayons l’esprit de consensus. Ce que nous décidons c’est dans l’intérêt des enfants. Nous prenons les décisions dans leur intérêt, certainement avec des imperfections, si vous voulez que j’en reconnaisse je le ferai bien volontiers », a-t-il concédé. Puis de marteler : « Mais en tout cas nous avons cette idée partagée avec le Premier ministre, que l’école est la première des priorités ».
Pas de quoi satisfaire Céline Brulin. « J’ai cru un instant que le gouvernement allait reconnaître ses erreurs, il n’en est rien, j’en suis navrée ! Si vous voulez l’unité nationale, accédez à la demande des enseignants d’être vaccinés ! », lui a-t-elle répondu. Celle-ci devrait démarrer à la mi-avril, selon l’exécutif.