La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a condamné jeudi "les associations à caractère communautariste" qui tentent d'"imposer" un débat sur le burkini "qui n'a pas lieu d'être" selon elle.
Après une baignade en burkini d'une dizaine de femmes dans une piscine de Grenoble mi-juin, puis les déclarations notamment du Premier ministre Edouard Philippe qui avait estimé que les règles des piscines publiques doivent être respectées, et qu'"aucune conviction religieuse" ne pouvait être prise en compte pour y déroger, le maire de la ville Eric Piolle en a appelé à Emmanuel Macron.
Sibeth Ndiaye a répété jeudi sur Sud Radio que "les normes définies (dans les piscines, NDLR) en fonction de questions d'hygiène et de sécurité" doivent "être respectées".
Mais elle a aussi "condamn(é) les associations à caractère communautaire qui essaient, dans notre société laïque, d'imposer un débat qui na pas lieu d'être".
"Il n'y a pas des dizaines de milliers de nos compatriotes de culture ou de religion musulmane qui réclament de se baigner en burkini dans nos piscines, ça n'est pas vrai", a-t-elle dit sur Sud Radio.
Elle a dénoncé ce "débat politique mené par une petite minorité d'activistes communautaristes qui essaient d'imposer une vision de la société dans laquelle tout est religieux". "Ca, je m'y refuse profondément", a-t-elle souligné.
La dizaine de femmes entendait avec son action revendiquer le droit de se baigner avec ce maillot de bain couvrant mais interdit. L'opération était la deuxième en un mois dans la ville dirigée par le maire écologiste Eric Piolle, qui a alors appelé le président de la République à "siffler la fin de la récréation et à clarifier cette hypocrisie d'Etat" sur la question.
Ces femmes et des militants sont retournés devant cette piscine le 30 juin à la rencontre des usagers, pour les sensibiliser à leur cause.