Brune Poirson met en garde contre le « populisme vert », Mélenchon réplique

Brune Poirson met en garde contre le « populisme vert », Mélenchon réplique

Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique, a mis en garde mardi contre "un populisme vert", porté par "des responsables...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique, a mis en garde mardi contre "un populisme vert", porté par "des responsables politiques prêts à faire croire n'importe quoi", s'attirant une réplique sèche de Jean-Luc Mélenchon.

"Un véritable populisme vert est en train de se développer, a soutenu la secrétaire d'Etat, dans un entretien au Figaro. Elle a pointé un mouvement qui "vise, soit à utiliser l'écologie comme excuse pour casser le système actuel", en référence "à l'extrême gauche avec Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis et Yannick Jadot à EELV", "soit à vanter une écologie du repli, dont le projet secret est de refermer la France sur elle-même et de l'isoler, comme le souhaite Marine Le Pen".

Selon Brune Poirson, le discours de ces opposants se résume par: "Ici on pourrait faire passer à 100% d'énergies renouvelables en quelques années, là on pourrait supprimer tous les plastiques jetables en autant de temps".

"Face à eux, tout discours rationnel sur l'écologie est interprété comme un renoncement", a déploré la secrétaire d'État, en reprochant à ses adversaires d'utiliser "l'angoisse créée par l'urgence climatique pour pousser les Français à y répondre par la précipitation".

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a interpellé en fin de journée Mme Poirson à l'Assemblée, lors de la lecture définitive du projet de loi antigaspillage: "Je vous félicite pour ce néologisme" sur le "populisme vert".

"Voici une nouvelle variété de cet objet insaisissable, le populisme (...). Je veux bien que vous me qualifiiez de populiste vert" mais "oui, nous devons interdire l'usage du plastique dans un délai d'urgence", a-t-il plaidé.

La ministre a vu dans cette intervention "l'essence même du populisme vert que je dénonçais effectivement".

Jean-Luc Mélenchon, le 13 janvier 2020,à Vitry-sur-Seine
Jean-Luc Mélenchon, le 13 janvier 2020,à Vitry-sur-Seine
AFP/Archives

"Faire passer le réalisme pour un manque d'ambition est extrêmement dangereux à moyen terme", a-t-elle considéré dans Le Figaro, en défendant la politique "réaliste" portée par Emmanuel Macron sur le sujet, "moins facile sur un plateau télé mais plus efficace pour la planète".

Interrogée sur Ségolène Royal, qui entend lancer un mouvement de sauvegarde de la planète après avoir quitté son poste d'ambassadrice des pôles, la secrétaire d'État auprès d'Élisabeth Borne a répondu que ça la laissait "de glace".

"Rappelons que ce gouvernement s'occupe des dossiers qu'elle n'a pas gérés: l'écotaxe et les péages autoroutiers, l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, Fessenheim", a-t-elle cinglé. "Voilà pour le décalage entre les paroles et les actes."

Dans la même thématique

Brune Poirson met en garde contre le « populisme vert », Mélenchon réplique
3min

Politique

Réforme des retraites : « On donne la main à 100 % aux partenaires sociaux », assure Aurore Bergé 

Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, est revenue sur l’ouverture de négociations sur la réforme des retraites. Alors que le parti socialiste menace toujours de voter la censure, le Premier ministre pourrait livrer des précisions durant sa déclaration de politique générale au Sénat.

Le

Bayrou dossier ok
9min

Politique

Discours de politique générale de François Bayrou : « Si c’est un jeu de dupes, on censurera », prévient Patrick Kanner

Malgré une avancée sur les retraites, avec un retour à la table des discussions avec les partenaires sociaux, « le compte n’y est pas » pour une bonne partie des socialistes, après le discours de politique générale de François Bayrou. Pourtant, « il y avait un accord » avec les ministres, confie le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. Mais le premier ministre s’est montré peu précis, voire maladroit, pour donner le change au PS.

Le