Brigitte Macron confirme qu’une “charte de transparence” clarifiera son rôle

Brigitte Macron confirme qu’une “charte de transparence” clarifiera son rôle

Brigitte Macron a confirmé, dans une interview au magazine Elle à paraître vendredi, que son rôle serait "déterminé non par une...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Brigitte Macron a confirmé, dans une interview au magazine Elle à paraître vendredi, que son rôle serait "déterminé non par une loi, mais par une charte de transparence" qui exposera qu'elle n'est "pas rémunérée" et précisera ses "missions et les moyens".

"Sur le site de l’Elysée seront mis en ligne mes rendez-vous, mes engagements, afin que les Français sachent exactement ce que je fais", dit-elle dans un extrait publié mercredi sur le site de l'hebdomadaire.

"Ce qui est important, c’est que tout soit très clair", affirme-t-elle, dans sa première interview depuis l'élection présidentielle le 7 mai. "Comme toutes celles qui m’ont précédée, j’assumerai mon rôle public, mais les Français sauront désormais quels moyens sont mis à ma disposition".

Depuis cette date, Mme Macron était muette dans les médias, hormis quelques reportages photos dans des magazines people, ou des vidéos de l'Elysée diffusées sur les réseaux sociaux. L'épouse du président fera vendredi la une du magazine du groupe Lagardère, en France mais aussi celle de plusieurs éditions internationales de l'hebdomadaire.

La future charte de transparence, attendue dans les prochains jours, devrait notamment confirmer la situation actuelle, a précisé mercredi son entourage : Brigitte Macron dispose de trois collaborateurs, dont deux conseillers présidentiels détachés auprès d'elle -- Pierre-Olivier Costa, directeur de cabinet et de la communication et Tristan Bromet, chef de cabinet -- et d'une secrétaire. Le dispositif est moins nombreux que celui dont disposaient Valérie Trieweiler (cinq collaborateurs), Carla Bruni (huit) et Bernadette Chirac (une vingtaine).

L'ancienne enseignante pourrait s'impliquer dans des causes dont le "fil conducteur" sera l'éducation et le handicap, selon son entourage.

Dans l'entretien, Brigitte Macron évoque son couple, plaisantant sans complexe à propos des 24 ans d'écart avec son mari. "Le seul défaut d’Emmanuel, c’est d’être plus jeune que moi", dit-elle.

"Quand je lis des choses sur notre couple, j’ai toujours l’impression de lire l’histoire de quelqu’un d’autre. Pourtant, notre histoire est si simple", poursuit celle qui a été la professeure de théâtre d'Emmanuel Macron lorsqu'il avait 16 ans, et a divorcé pour l'épouser. "Si je n’avais pas fait ce choix, je serais passée à côté de ma vie", dit-elle.

Brigitte Macron raconte aussi comment le couple a vécu la victoire du premier tour. "Beaucoup ont cru qu’après le premier tour nous pensions que c’était gagné. À tort. Jamais, nous n’avons pensé ça", affirme-t-elle.

Interrogée à propos de son arrivée à l'Elysée, elle répond : "Avec Emmanuel, je suis tellement habituée à ce qu’il m’arrive des choses extraordinaires que je me demande toujours quelle va être la prochaine aventure. Et cela dure depuis vingt ans".

La semaine dernière, l'Elysée avait annoncé qu'un document ou charte allait "clarifier" son rôle, renonçant au statut officiel de Première dame désiré par Emmanuel Macron quand il était candidat.

Mais entre-temps une pétition sur internet "contre le statut de Première dame pour Brigitte Macron" a réuni en trois semaines plus de 300.000 signatures. La France Insoumise et le FN s'étaient également saisis du sujet pendant les débats sur la loi sur la moralisation de la vie publique.

Actuellement, aucun texte ne définit le cadre de l'action de l'épouse du président ni les moyens qui lui sont alloués. Dans les faits, les conjointes des chefs de l'Etat bénéficient depuis longtemps d'un bureau, de collaborateurs et d'un service de protection, sur le budget de la présidence.

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le