Pour le sénateur PS de l’Hérault, Henri Cabanel, membre de la commission des affaires économiques, « Il est essentiel, au niveau européen, de se poser la question de ce que doit devenir notre agriculture, en ce qui concerne notre indépendance alimentaire mais aussi la préservation de nos territoires ».
Henri Cabanel: "Il est essentiel, au niveau européen, de se poser la question de ce que doit devenir notre agriculture"
La PAC sera d’autant plus en danger budgétaire que le Royaume-Uni va sortir de l’UE. Le Brexit fait peser une grave menace sur le budget agricole européen. Selon un rapport d’information du Sénat intitulé, « traverser le cap dangereux de 2020 », le choix des Britanniques de sortir de l'UE constitue « un véritable défi pour le bouclage budgétaire de l'Union avant même la fin de la période 2014-2020 ».
Bien qu'ayant négocié un rabais de sa contribution au budget européen, le Royaume-Uni, en quittant l'Union, va de fait en réduire fortement les recettes. Le budget annuel de l'UE est de 155 milliards d'euros par an et le Brexit va avoir un impact très significatif sur les moyens financiers communautaires. « Ça représente une baisse de 10 milliards d’euros » calcule Jean Bizet, président LR de la commission des affaires européennes du Sénat. La Grande-Bretagne est, au même titre que la France, l'Allemagne, les Pays-Bas et la Suède un gros contributeur en raison de sa prospérité.
Pour Jean Bizet, la réforme de la PAC en 2020 est « la réforme de la dernière chance ». Les moyens financiers doivent suivre au moment où d'autres États, comme la Chine, le Brésil et les États-Unis dépensent beaucoup d'argent pour leur agriculture.