Le député PS de l'Essonne Malek Boutih, soutien de Manuel Valls, qui comme lui votera pour Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle, estime que c'est l'effondrement" de Benoît Hamon dans les sondages "qui signe la fin du PS".
"C'est l'effondrement de Benoît Hamon dans les intentions de vote qui signe la fin du PS", affirme Malek Boutih dans un entretien jeudi au Parisien. "Un Parti socialiste en-dessous de 10% n'est plus un parti capable de gagner et donc de gérer le pays".
"Jean-Luc Mélenchon est en train d'absorber" l'électorat de Benoît Hamon, analyse le député de l'Essonne, "et donc de le marginaliser".
"La manière dont Benoît Hamon a conçu sa campagne, c'est-à-dire en allant sur le même terrain que Jean-Luc Mélenchon" est "une erreur", a également jugé M. Boutih sur Europe 1. "Pourquoi? Parce que Jean-Luc Mélenchon est plus cohérent, est plus talentueux", a-t-il ajouté, annonçant qu'il voterait pour Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle, pour faire barrage à Marine Le Pen.
"Benoît Hamon est en réalité minoritaire au Parti socialiste. Ce sont des électeurs hors PS qui ont voté Benoît Hamon à la primaire", affirme-t-il dans Le Parisien.
"Le PS est à la fin d'un cycle", poursuit M. Boutih. "Quand on change, il faut changer de nom, de pratiques, de modes d'adhésion. Le PS a moins d'adhérents qu'un club de supporteurs de foot".