Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Biarritz: Didier Guillaume officialise sa candidature à la mairie, duel ministériel en vue
Par Public Sénat
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Le ministre de l'Agriculture et ancien socialiste Didier Guillaume a officialisé samedi sa candidature à la mairie de Biarritz, préfigurant un duel ministériel fratricide avec le secrétaire d'Etat Jean-Baptiste Lemoyne, allié du maire sortant MoDem qui se représente.
"Biarritz a besoin d'une incarnation et d'une impulsion", a déclaré Didier Guillaume, 60 ans, en lançant sa campagne au Jaï alaï (salle de pelote basque) de la ville, entouré d'une petite centaine de soutiens. Il a dit vouloir mettre "les relations européennes et internationales" tissées à son ministère au service de Biarritz, "seule non-capitale à être connue dans le monde entier".
"Je serai maire à plein temps", a affirmé M. Guillaume, assurant que s'il était élu il "ne serait plus au gouvernement". Mais "c'est une décision qui sera prise avec le président et le Premier ministre", a-t-il tempéré, en réponse à une question explicite sur sa démission.
Longtemps élu de la Drôme, ancien président et sénateur de ce département, Didier Guillaume sera opposé à la liste du maire sortant Michel Veunac, 73 ans, dans laquelle figure Jean-Baptiste Lemoyne, 42 ans, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, ancien sénateur LR de l'Yonne, aujourd'hui membre de LREM.
Biarritz, cité balnéaire de standing de la Côte basque aux 25.000 habitants, est historiquement ancrée au centre-droit, votant RPR, UMP puis LR aux scrutins nationaux.
Le maire centriste depuis 2014, Michel Veunac, a assuré avoir reçu "beaucoup d'encouragements" d'Emmanuel Macron, qui avait confié l'été dernier à Biarritz l'organisation du G7, saluée comme un succès.
"LREM a fait le choix de la neutralité dans cette ville, ça me va très bien", a pour sa part estimé M. Guillaume, en référence à l'absence d'investiture officielle du parti présidentiel face à l'affrontement des deux ministres.
Répondant aux critiques de parachutage, Didier Guillaume a rappelé que "50% de la population actuelle de Biarritz n'est pas née à Biarritz".
"Je m'engage dans cette élection fort de la façon dont je vis Biarritz depuis 40 ou 50 ans. Je me suis construit ici et je crois que les racines les plus fortes sont celles que l'on se choisit", a-t-il déclaré, lançant qu'il n'a "pas la volonté d'accaparer quoi que ce soit, de descendre en parachute ou de faire du tourisme pour (sa) retraite".
Flanqué de ses principaux soutiens locaux, dont l'ancien premier adjoint (aux Finances) du maire sortant, de membres de l'opposition municipale, M. Guillaume a dressé les grandes lignes de son projet pour Biarritz, qu'il veut plus "responsable", "citoyenne", "solidaire", "dynamique" et "touristique". Il a assuré être "le seul à pouvoir annoncer que toutes les familles politiques sont sur (sa) liste".
Jadis fidèle de François Hollande, M. Guillaume, partisan d'une gauche "réformiste", s'était prononcé pour un ralliement des socialistes derrière M. Macron bien avant le premier tour de la présidentielle.