Bertrand Cantat a "le droit de vivre sa vie (...) il a payé", a déclaré la ministre de la Culture Françoise Nyssen jeudi soir sur franceinfo, alors que sa tournée est contestée.
Quinze ans après la mort sous ses coups de son épouse Marie Trintignant, Bertrand Cantat, qui a été condamné et a purgé sa peine, voit la pression s'intensifier autour de sa tournée en cours, bien qu'il ait renoncé aux festivals d'été.
"Bertrand Cantat a été jugé, il a le droit de vivre sa vie", a souligné la ministre, en déplacement à Tours.
"Après, chaque fois qu'on parle de Bertrand Cantat, je tiens à rappeler aussi un nom, celui de Marie Trintingant", a déclaré Françoise Nyssen, soulignant cependant que "le ministère de la Culture n'a pas à intervenir sur les programmations (des salles de concerts ou des festivals, ndlr)".
"Bertrand Cantat a le droit de mener sa vie, il a payé", a répété Françoise Nyssen.
Resté silencieux depuis la Une des Inrocks qui avait soulevé la polémique en octobre au moment de promouvoir son premier album solo "Amor Fati", l'artiste de 54 ans a repris la parole ces derniers jours sur Facebook, réclamant son "droit à la réinsertion" ou fustigeant "la censure" à Istres.
A Grenoble mardi, il a été accueilli aux cris d'"assassin!". S'en est suivi un échange tendu entre l'ancien leader du groupe Noir Désir et des manifestants. Face à la pression et au risque de débordements, son concert prévu ce vendredi à "L'Usine" à Istres a été annulé.
Libéré en 2007 de la prison de Muret (près de Toulouse), Bertrand Cantat a purgé plus de la moitié de sa peine après avoir été condamné à huit ans de prison pour coups mortels sur sa compagne, la comédienne Marie Trintignant, tuée en 2003 à Vilnius, en Lituanie.