Berges à Paris: Pécresse demande trois mois de plus d’observation

Berges à Paris: Pécresse demande trois mois de plus d’observation

Valérie Pécresse (LR) a demandé mardi un allongement de trois mois de la période d'observation sur la piétonnisation des berges...
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Valérie Pécresse (LR) a demandé mardi un allongement de trois mois de la période d'observation sur la piétonnisation des berges de Seine rive droite décidée par Anne Hidalgo (PS), tout en évoquant une "main tendue" sous forme de mesures pour fluidifier la circulation dans Paris.

Avec l'arrivée du printemps et ses pics de pollution, "il serait préférable, pour avoir une vraie vision de l'impact sur la pollution de l'air" de cette piétonnisation, "de prolonger de trois mois la mesure d'expérimentation", a affirmé devant la presse la présidente de la région Ile-de-France.

Mme Pécresse, qui dénonce depuis des mois la "rapidité et la brutalité" d'une mesure créatrice à ses yeux d'embouteillages, a proposé que l'observation pilotée par la préfecture de police de Paris aille "au moins" jusqu'à Paris Plages, en juillet, au lieu de s'achever à la mi-avril comme prévu.

Pour "lutter contre la congestion de la circulation actuelle" dans Paris, la responsable francilienne a par ailleurs dévoilé deux scénarios alternatifs à la mesure, ainsi que 12 "mesures compensatoires", chiffrées à 50 millions d'euros.

"C'est une contribution extraordinairement constructive. C'est une main tendue. Nous voulons sortir de la crispation", a assuré Mme Pécresse, martelant ne pas "remettre en cause la légitimité de la piétonnisation" mais vouloir y "aller progressivement".

Deux scénarios alternatifs de circulation routière sont proposés aux parties prenantes (préfecture de police, Ville de Paris, Métropole du Grand Paris): une voie "apaisée" à 30km/heure sur le quai bas, ou une voie classique à 50 km/h avec deux voies à 30 km/h sur le quai haut.

Des "mesures compensatoires" seront également financées par la Région et le Stif (Syndicat des Transports d'Ile-de-France) : bus électrique sur les quais hauts, création de parking relais dans Paris, renforcement de ceux de banlieue, navette fluviale, "carrefours intelligents" fluidifiant le trafic.

Le comité d'évaluation mis en place par la région, présidé par le professeur Pierre Carli, médecin-chef du Samu de Paris, a estimé dans un nouveau point que les temps de parcours, les volumes de trafics et le bruit restaient à des niveaux "toujours élevés".

Pour lutter contre la pollution de l'air, la voie sur berge rive droite au centre de Paris est interdite aux voitures depuis l'automne, suscitant la polémique notamment en banlieue et parmi les élus de droite.

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