Une semaine après la censure du gouvernement Barnier par la gauche et le Rassemblement national, un sondage Ifop pour Le Figaro Magazine et Sud Radio révèle que Marine Le Pen améliorerait son score au premier tour de l’élection présidentielle. En fonction des candidats face à elle à gauche et chez les macronistes, elle recueille entre 36 et 38 % des intentions de vote.
Berger (CFDT): Macron risque de faire monter “des radicalités”
Par Public Sénat
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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, déplore qu'"avec Emmanuel Macron, soit on est d'accord sur tout, soit on n'a pas voix au chapitre" et redoute la montée de "radicalités", dimanche dans un entretien aux Echos.
Le président de la République "veut imposer une centralité et une relation directe avec le peuple qui est dangereuse pour la démocratie. Malgré cela, je persiste à dire qu'il doit réussir, sinon nous aurons le Front national", estime Laurent Berger.
Toutefois, prévient-il, si Emmanuel Macron "s'obstine à ne pas prendre en compte la diversité de la population qui s'exprime à travers les corps intermédiaires et sans mener une politique sociale assumée, c'est-à-dire en faisant croire que, pour l'instant, il faut uniquement de la sueur et des larmes, cela fera monter le Front national".
"Avec Emmanuel Macron, soit on est d'accord sur tout, soit on n'a pas voix au chapitre. Cela va faire monter les radicalités et la violence dans la société et le chef de l'Etat va se retrouver seul au moment du bilan", redoute le numéro un de la CFDT. Celui-ci refuse cependant de "tomber dans la contestation à tous crins sans rien proposer".
"Je le dis au président de la République et à la majorité : la transition écologique, la révolution du numérique, les banlieues... le monde de demain, on l'a plus pensé que vous", dit-il.
Laurent Berger s'en prend aussi au Medef qui, sous la présidence de Pierre Gattaz, "a fui ses responsabilités" et "a préféré le lobbying au dialogue social". "Il s'est enfermé dans la plainte permanente et n'a pas compris que l'économique et le social vont de pair", ajoute-t-il.
Il dit enfin attendre "avec impatience l'arrivée d'un nouveau président du Medef pour relancer la dynamique de négociation".