Ce sera donc quelque chose comme plus ou moins 30 milliards d’euros. « Le revenu universel d’existence, tel que je le propose, ne coûtera pas 300 milliards d’euros, il coûtera dix fois moins », a déclaré Benoît Hamon à la mi-journée devant l’Assemblée des départements de France (ADF).
Le candidat socialiste revient donc sur les estimations qu’il avait lui-même formulées en janvier, durant la campagne des primaires, à savoir « près de 300 milliards d’euros » dans le cadre d’un revenu universel étendu à tous les Français. C’est également inférieur à sa prévision de « 45 milliards d’euros », qui correspondait seulement à l’hypothèse RSA porté à 600 euros et versé de façon automatique à tous les personnes éligibles ainsi qu’aux 18-25 ans.
Sauf que Benoît Hamon inclut désormais depuis la semaine dernière (lire notre article) les travailleurs « payés un peu au-delà du Smic ». Ces derniers toucheraient le revenu universel sous forme d’un « gain net sur la feuille de salaire ».
Un gain net pour les salariés touchant jusqu’à 1,9 Smic
Devant l’ADF ce mercredi, Benoît Hamon a annoncé que les travailleurs touchant « jusqu’à 1,9 Smic » (soit environ 2185 euros net) seraient concernés. Selon les données de l’Insee et les chiffres des déclarations annuelles de données sociales, 60 à 70% des salariés du public et du privé répondaient à ce critère en 2013.
Benoît Hamon a précisé qu’il dévoilerait ce jeudi les conditions du financement de sa mesure phare.