"Confier au maire de Paris la responsabilité de l'hébergement d'urgence": Benjamin Griveaux a proposé dimanche que la Ville de Paris prenne la main sur ce sujet, faisant rapidement face aux contestations de la majorité de gauche dans la capitale.
"Vous savez combien de milliards d'actifs, (...) de combien de foncier la Ville de Paris dispose ? Et de combien d'immeubles ?", a dit le candidat LREM à la mairie de Paris dans le Grand rendez-vous Europe 1-Cnews-Les Echos, proposant d'"expérimenter pour une période de deux ou trois ans à Paris le fait de confier au maire de Paris la responsabilité de l'hébergement d'urgence".
"Moi, maire de Paris, j'ai du foncier disponible, à Paris et même en petite couronne", a complété le candidat, qui apparaît dans les sondages comme le principal adversaire de la maire PS sortante, Anne Hidalgo.
L'ancien porte-parole du gouvernement "a le culot de demander à la Ville de Paris de mobiliser les bâtiments vides pour les migrants. Il n'y a pas un conseiller pour lui apprendre que le droit de réquisition relève de l'État ?", a réagi sur Twitter Ian Brossat, adjoint PCF à la maire de Paris en charge du logement.
"Pour mise à jour des fiches de @BGriveaux : rappel du @Conseil_Etat : c’est à l’État que revient l'obligation légale d’assurer l’hébergement d’urgence des personnes sans-abri en situation de détresse", a tweeté la sénatrice PS de Paris et conseillère de Paris Marie-Pierre de la Gontrie.
"Il n'y aura pas d'enfant qui ne sera pas mis à l'abri si je suis maire de Paris", a également assuré M. Griveaux. "On parle peut-être d'une centaine d'enfants", a-t-il estimé.
"Lorsqu'un campement s'installe sur le domaine public de la ville, j'exigerai de la préfecture de police que le campement soit immédiatement démantelé", a ajouté le candidat.
Ces dernières années, plusieurs campements de migrants se sont installés dans le nord-est parisien. "Lorsque vous attendez au-delà de 48 heures, il vous faut une décision de justice" pour opérer un démantèlement, a rappelé M. Griveaux.
"C'est le laisser-aller de la maire de Paris qui fait que ces campements se développent", a attaqué le candidat de la majorité, reprochant à la maire sortante d'"avoir laissé non pas une crise sociale se développer aux portes de Paris, mais une crise humanitaire".