Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Bayrou: l’inquiétude du pays “ne se résume pas à la baisse des impôts”
Par Public Sénat
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François Bayrou, le président du MoDem, allié de la majorité, a estimé jeudi que l'inquiétude du pays "ne se résume pas à la baisse des impôts", reconnaissant une "nuance" sur le sujet avec le Premier ministre.
"Le Premier ministre est bien d’accord et il n’a pas dit le contraire", a réagi l'entourage du chef du gouvernement, interrogé par l'AFP.
M. Bayrou a en outre dit sur BFMTV et RMC attendre beaucoup de "l'intervention décisive du président de la République" qui selon lui "peut tout à fait intervenir entre le début et le milieu de la semaine" prochaine.
L'exécutif retient du grand débat national qu'il faut "baisser plus vite les impôts" face à une "immense exaspération fiscale", a déclaré lundi Edouard Philippe, lors d'un discours concluant le compte-rendu détaillé des remontées de la consultation censée répondre à la crise des "gilets jaunes".
"J'ai écouté le gouvernement et le Premier ministre mais je ne crois pas qu'un aussi grand mouvement d'inquiétude, de manifestations, d'expressions d'attente, qui a réuni des centaines de milliers de personnes, se résume à une baisse d'impôts promise", a réagi M. Bayrou pour qui "le problème est beaucoup plus profond que ça".
"Permettez que moi, qui ne suis pas membre du gouvernement, j'exprime une nuance", a ajouté l'ancien ministre.
"Il y en a beaucoup qui ne paient pas l'impôt sur le revenu et vous croyez qu'à eux, on n'a rien à leur dire?", a-t-il demandé.
Selon François Bayrou, "on a besoin d'une réorganisation de l'État, la réforme de l'État doit venir en premier, et ça aura des conséquences sur la dépense publique et ce jour-là, il sera tout à fait juste et mécanique qu'on baisse les impôts".
Edouard Philippe a également mis en avant lundi le besoin de "lien quotidien", d'une démocratie plus "délibérative" et de répondre à l'"urgence climatique".