Baccalauréat : l’Allemagne prend un chemin « exactement inverse » à la France pour François-Xavier Bellamy

Baccalauréat : l’Allemagne prend un chemin « exactement inverse » à la France pour François-Xavier Bellamy

En France, la réforme du baccalauréat voulue par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, semble s’inspirer de l’« Abitur » le bac allemand. Un système décentralisé qui montre ses limites et qui explique pourquoi selon François-Xavier Bellamy « l'Allemagne est en train de faire le chemin inverse » de ce que souhaite faire la France.
Public Sénat

Par Pauline Vilchez

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S’il y a des rapprochements, entre l'organisation du bac allemand et français, les deux pays ne prennent pas pour autant la même direction. Interrogé mercredi 5 février, sur le plateau de l’émission Europe Hebdo, si François-Xavier Bellamy, député européen français du groupe du Parti Populaire Européen, a reconnu des « similitudes » entre le nouveau baccalauréat français et son équivalent allemand, il a rapidement précisé que « l’Allemagne est en train de prendre un chemin qui est l’inverse de celui que nous faisons [la France] aujourd’hui ».

« L'Allemagne est en train de prendre un chemin qui est l’inverse de celui que nous faisons [la France] aujourd’hui »

Selon lui, l’Allemagne « a réagi au choc qu’a été pour elle le classement PISA » (Programme international pour le suivi des acquis des élèves).

En effet en 2001 le pays avait découvert son mauvais classement, inférieur à la moyenne de l’OCDE : En mathématiques et en sciences, l’Allemagne se situait au 21e rang, et au 22e pour la compréhension de l’écrit. Le pays a ensuite doublé ses dépenses fédérales d’éducation pour finalement revenir au-dessus de la moyenne de l’OCDE en 2018.

« Nous accélérons la spécialisation au lieu de transmettre cette culture générale »

Pour l’eurodéputé, les Allemands ont tenté « d’harmoniser les politiques éducatives entre les différentes régions, de rapprocher les systèmes de notation et diminuer la spécialisation qui était offerte aux lycéens en offrant un tronc commun plus solide de culture générale ». Pour l'agrégé de philosophie le gouvernement fait « exactement l’inverse » aujourd’hui : « nous décentralisions l’évaluation à travers des épreuves qui ne sont pas vraiment des contrôles continus, car on n’a pas fait un choix clair et donc elles sont très complexes pour les établissements. Elles vont être beaucoup moins lisibles et le bac sera beaucoup moins national. Simultanément nous accélérerons la spécialisation au lieu de transmettre cette culture générale dont je crois que les élèves ont besoin plus que jamais aujourd’hui ».

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