Suite à trois recours déposés contre le choc des savoirs, dont un par la sénatrice écologiste Monique de Marco, le rapporteur public du Conseil d’Etat demande d’annuler la mise en place des groupes de niveau au collège, soit le cœur de la réforme portée par Gabriel Attal. S’il faut encore attendre la décision du Conseil d’Etat, son avis pourrait être suivi.
« Avortement, le procès de Bobigny » : hommage à Gisèle Halimi
Par Public Sénat
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Retour sur le procès historique de Bobigny avec le documentaire de Guy Beauché. En quelques semaines, l'évènement a crée un mouvement d'opinion irréversible aboutissant à la révision de la loi de 1920 qui considérait l'avortement comme un délit en France. On doit à ce procès la dépénalisation de l'avortement dans l'hexagone, qui interviendra en 1975.
En Novembre 1972, le tribunal de Bobigny et le procès qui s'y déroule deviennent un enjeu de la cause des femmes. Une jeune fille de 16 ans doit comparaître. Son crime : avoir décidé d'avorter suite à un viol, à une époque où la loi française interdit l'avortement.
Le manifeste des « 343 salopes »
En avril 1971, elles sont au nombre de 343 à signer un manifeste publié dans le magazine « le Nouvel Observateur », le manifeste des « 343 salopes », pour dénoncer cette loi archaïque. Il faudra ce tragique fait divers pour servir d'exemple et faire bouger la loi.
Avec l'aide de sa mère Marie-Claire Chevallier, la jeune femme va mettre sa vie en danger pour avorter. C'est Gisèle Halimi qui défendra l'affaire Chevallier. Une affaire deviendra la cause de toutes les femmes.
De Gisèle Halimi à Simone Veil
Avant que les politiques ne réagissent et qu'une loi ne soit votée dans l'hémicycle, les médecins vont à leur tour jeter un pavé dans la mare et sortir de leur réserve. En 1973, provoquant la justice, et le conseil de l'ordre, 331 médecins signent un texte en forme de provocation : « Nous pratiquons des avortements, inculpez-nous si vous l'osez. »
L'affaire prend une tournure politique... Et le 18 janvier 1975, il faudra le courage de Simone Veil pour que l'IVG, l'interruption volontaire de grossesse, soit acceptée et reconnue par le droit français.
« Avortement, le procès de Bobigny », de Guy Beauché, produit par Cap programmes et Public Sénat, ce vendredi à 22h30, dimanche 2 août à 11h30, et samedi 22 août à 21h.