Avec son école à Lyon, Marion Maréchal ambitionne d’offrir une “alternative éducative”

Avec son école à Lyon, Marion Maréchal ambitionne d’offrir une “alternative éducative”

L'Institut de sciences sociales, économiques et politiques (Issep), qui ouvrira prochainement à Lyon, se propose d'offrir une ...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L'Institut de sciences sociales, économiques et politiques (Issep), qui ouvrira prochainement à Lyon, se propose d'offrir une "alternative éducative" aux écoles traditionnelles de commerce et de sciences politiques, a affirmé vendredi sa directrice Marion Maréchal.

"L'objectif n'est pas politique mais d'offrir une alternative éducative dans un monde du supérieur sclérosé", a déclaré l'ancienne députée FN du Vaucluse lors d'une conférence de presse, pour laquelle deux journalistes se sont vu refuser une accréditation.

"Nous allons étudier les grands courants dominants qu'ils soient économiques, politiques, et nous allons adjoindre à ça d'autres auteurs, d'autres courants de pensée et cela sera livré à la discrétion des étudiants. A eux de s'en emparer et de le traduire comme ils l'entendent", a ajouté Mme Maréchal, 28 ans.

L'Issep, association qui dispense des magistères non reconnus par l'État, doit ouvrir en septembre à Lyon.

"Nous savons que nous sommes attendus au tournant et nous serons à la hauteur", a-t-elle assuré, après avoir détaillé les profils de certains membres du conseil scientifique de l'école, tous issus de l'extrême droite ou de la droite conservatrice.

Selon elle, l'Issep a reçu "une soixantaine" de demandes de pré-inscription en magistère et 160 pour la formation continue.

Les candidats, de niveau requis Bac+3, sont issus des filières "droit, économie-gestion, géopolitique, hypokhâgne/khâgne, sciences politiques". Ils ont "tous le souhait d'un engagement politique futur", a dit celle qui a récemment abandonné le patronyme de sa mère, Le Pen.

L'objectif est de "former des entreprenants, des ambitieux, des courageux", a pour sa part relevé le président honoraire de l'école, Patrick Libbrecht.

Avec des promotions de trente élèves maximum par classe, cette formation, non reconnue par l'Etat, coûtera 5.590 euros par an en master et 1.190 euros pour la formation continue.

Outre les droits d'inscription, l'Issep est financé par des dons, dont les montants n'ont pas été précisés. Marion Maréchal a toutefois précisé qu'elle refusait les dons en provenance de l'étranger.

Pour cette conférence de presse, un journaliste de Libération et un autre de Rue89Lyon n'ont pas été accrédités. Une décision "assumée" après des articles récents qui ont déplu à la direction de l'Issep, selon M. Libbrecht.

Dans la même thématique

FRA – FRANCOIS BAYROU – PALAIS ELYSEE
7min

Politique

Dans le camp présidentiel, François Bayrou n’aura pas que des amis

Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.

Le

the republicans received at the elysee
4min

Politique

Bayrou à Matignon : la droite attend le projet du Premier ministre pour savoir « s’il est l’homme de la situation »

Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le

Avec son école à Lyon, Marion Maréchal ambitionne d’offrir une “alternative éducative”
6min

Politique

François Bayrou à Matignon : « Il ne semble pas disposé à être un Premier ministre collaborateur »

Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.

Le