Au Royaume-Uni “le Brexit c’est comme l’affaire Dreyfus” en France

Au Royaume-Uni “le Brexit c’est comme l’affaire Dreyfus” en France

Interrogée dans l'émission Europe Hebdo, Frédérique Berrod professeur de droit à Strasbourg a comparé le sujet du Brexit au Royaume-Uni à l'affaire Dreyfus en France : un sujet majeur de divisions au sein des familles politiques. La Grande-Bretagne serait-elle au bord de l'implosion ? Le Brexit ravive-t-il les fractures entre les pays nations du Royaume Uni ?
Public Sénat

Par Pauline Vilchez

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que la perspective d'une sortie de la Grande Bretagne de l'Union européenne le 31 octobre s’éloigne, pour Frédérique Berrod, professeur en droit de l’Union Européenne à l’université de Strasbourg et à l’ENA, les fractures entre brexiters et remainers dépassent désormais les fractures traditionnelles entre le parti conservateur et le parti travailliste. « Là, c’est un peu comme l’affaire Dreyfus en France. Le Brexit a agit, pour finalement diviser au sein des familles politiques ».

Un Royaume-Uni au bord de l’implosion

Richard Corbett, député européen britannique du groupe des socialistes et démocrates approuve la comparaison pour lui « les divisions sont telles que tous les partis de l’opposition veulent un nouveau référendum pour pouvoir rester dans l’Union Européenne ». En effet l’Écosse et l’Irlande du Nord ont voté pour rester dans l’Union alors que le Pays de Galle et l’Angleterre souhaitaient en sortir : « Même au sein de l’Angleterre il y a des désaccords : les grandes villes telles que Liverpool Manchester Newcastle ont voté pour rester, et les petites ont voulu sortir ».

« Même au sein de l’Angleterre il y a des désaccords : les grandes villes telles que Liverpool Manchester Newcastle ont voté pour rester, et les petites ont voulu sortir »

Sur le plateau d’Europe Hebdo, tous les deux s’accordent à dire qu’un nouveau référendum doit avoir lieu pour clarifier une situation floue et qui depuis trois ans déjà : « Ces incertitudes ne font que raviver des divisions qui par ailleurs sont des divisions profondes de la société britannique ».

 

Dans la même thématique

Ticket-restaurant
8min

Politique

Budget : ces mesures d’aides qui passent à la trappe avec le vote de la censure

Le vote de la motion de censure n’a pas seulement fait tomber le gouvernement Barnier. Il empêche l’adoption de nombreux dispositifs, notamment toutes les mesures d’aides. Les agriculteurs et la Nouvelle Calédonie en font les frais, comme l’indexation de l’impôt sur le revenu. Il faudra attendre un nouveau budget, en début d’année, pour y remédier.

Le

Beaucaire: Jordan Bardella inaugurates Julien Sanchez s office
6min

Politique

« Il resserre les boulons » : le Parlement européen refuse de payer comme assistant parlementaire le directeur de cabinet de Jordan Bardella

Dans le contexte du procès des assistants parlementaires du FN, Jordan Bardella se voit refuser la reconduction de François Paradol, son directeur de cabinet, comme assistant parlementaire local. « Le Parlement européen est devenu plus regardant sur les activités du RN », indique Olivier Costa, spécialiste de l’Union européenne.

Le

Au Royaume-Uni “le Brexit c’est comme l’affaire Dreyfus” en France
3min

Politique

« Nous n’aspirons pas à figurer dans un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche », assure Mathieu Darnaud

Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.

Le

Au Royaume-Uni “le Brexit c’est comme l’affaire Dreyfus” en France
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le