« Si plus de 300 candidats Ensemble pour la République sont qualifiés pour le second tour des législatives anticipées », la majorité présidentielle n’est plus ce soir. « L’extrême droite est aux portes du pouvoir. Jamais dans notre démocratie, l’Assemblée nationale n’a risqué d’être dominée par l’extrême droite », a reconnu Gabriel Attal dans une courte allocution depuis Matignon.
« Notre objectif est clair : empêcher le RN d’avoir une majorité absolue au second tour et donc de gouvernement le pays avec le projet funeste qui est le sien. Pas une voix ne doit aller au Rassemblement national. Il est de notre devoir moral de tout faire pour empêcher le pire d’advenir », a appuyé le Premier ministre.
Le chef du gouvernement a dit « assumer » le désistement des candidats d’Ensemble « dont le maintien en troisième position aurait fait élire un député Rassemblement national face à un autre candidat qui défend comme nous les valeurs de la République ». Une formulation qui laisse planer le doute sur le maintien d’un candidat Ensemble face à un candidat LFI.
En début de soirée, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe avait estimé qu’« aucune voix » ne devait « se porter sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux de la France insoumise ».
« Chacun l’aura compris. Le Nouveau Front Populaire n’aura pas de majorité absolue. « La présence en son sein de LFI, largement rejetée par les Français, l’empêchait d’être une alternative crédible », a estimé Gabriel Attal qui propose de construire « entre forces Républicaines » dans la nouvelle Assemblée « des majorités de projets et d’idées ».