Assurance chômage : « Pas de remise en cause du niveau et des durées d’indemnisation » annonce Mailly

Assurance chômage : « Pas de remise en cause du niveau et des durées d’indemnisation » annonce Mailly

Jean-Claude Mailly était l’invité de Territoires d’Infos ce lundi. Si le secrétaire général de Force ouvrière pointe plusieurs points de désaccords avec l’exécutif concernant la réforme de l’assurance chômage, il affirme avoir eu « la garantie qu’il n’y aurait pas de remise en cause à la fois du niveau d’indemnisation et des durées d’indemnisation. »
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Par Helena Berkaoui

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Invité de Territoires d’Infos ce lundi, le leader de Force ouvrière affirme avoir « la garantie qu’il n’y aurait pas de remise en cause à la fois du niveau d’indemnisation et des durées d’indemnisation » sur la réforme de l’assurance chômage. Cependant, Jean-Claude Mailly pointe plusieurs points de désaccords avec le gouvernement sur la réforme de l’assurance chômage. La gouvernance du régime de l’assurance chômage est un des points de friction, le leader de FO rappelle qu’il « a deux déclarations communes des cinq confédérations (syndicales NDLR) et des trois organisations patronales disant que nous, on souhaite (…) conserver le droit par délégation de l’État à fixer le niveau des cotisations et des prestations. »

 « On a la garantie qu’il n’y aurait pas de remise en cause à la fois du niveau d’indemnisation et des durées d’indemnisation, que c’est la convention que nous avons négociée qui va continuer à perdurer » affirme Jean-Claude Mailly.

Il souligne toutefois que le gouvernement compte revenir sur l’offre raisonnable d’emploi et rappelle que « dans les textes aujourd’hui si vous refusez deux fois vous pouvez être sanctionné par l’assurance. » Selon lui, « le gouvernement va se rendre compte que ce n’est aussi évident que ça » d’appliquer des sanctions en cas de refus de deux offres d’emploi.

Jean-Claude Mailly s’est montré sceptique sur la volonté du gouvernement de voir l’assurance chômage financée non plus seulement par les cotisations mais aussi par la CSG. Le secrétaire de Force ouvrière rappelle « que la CSG ce n’est pas une cotisation, les plus optimistes disent que c’est une contribution mais c’est quand même un impôt d’une manière ou d’une autre donc ça renforce le poids de l’État. »

Concernant l’extension de l’assurance chômage aux démissionnaires et aux indépendants, Jean-Claude Mailly prévient : « On ne veut pas que tout soit mélangé. On ne veut pas d’un système à minima à l’anglo-saxonne : le même droit pour tout le monde et qu’ensuite tout le monde se débrouille au-dessus. Nous, on souhaite conserver un vrai système assurantiel pour les salariés. » Le leader de FO estime que « les indépendants peuvent avoir droit à un système d’assurance chômage mais il ne faut pas qu’il ait de mélange avec les salariés. »

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