Assemblée: des ténors LREM s’agacent du nombre croissant d’amendements de “marcheurs”

Assemblée: des ténors LREM s’agacent du nombre croissant d’amendements de “marcheurs”

Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy et des responsables du groupe LREM se sont à nouveau mardi agacés en...
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Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy et des responsables du groupe LREM se sont à nouveau mardi agacés en interne de l'inflation d'amendements individuels de "marcheurs" sur les projets de loi, néfaste selon eux à la crédibilité, selon des sources parlementaires.

Alors que les députés vont siéger mardi soir pour la huitième nuit consécutive sur le projet de loi agriculture, objet de plus de 2.000 amendements, ils vont attaquer mercredi le projet de loi logement sur lequel plus de 3.160 amendements ont été déposés, dont 748 LREM, et prévoient de siéger durant un deuxième week-end de suite.

"Si on veut appeler les uns et les autres à plus de responsabilité, il faut montrer l'exemple", a plaidé François de Rugy lors de la réunion du groupe LREM dans la matinée, selon des propos rapportés. Et de suggérer aux députés de retirer leurs amendements individuels et de s'exprimer à la place sur les articles du projet de loi.

Le président du groupe, Richard Ferrand, qui a déjà fait plusieurs rappels à l'ordre ces dernières semaines, a dit "compter sur la présence des auteurs des amendements du début à la fin des débats, et pas juste pour défendre leur amendement avec dix copains", alors qu'il sera rejeté.

Ces responsables ont rappelé que le travail en amont effectué avec les ministres et au sein du groupe avait pour but de réduire le nombre d'amendements. Et ils se sont agacés que "des amendements périphériques" sur le projet de loi agriculture et alimentation aient pris trop de place dans les médias au détriment de la mesure principale du texte, "la juste rémunération des agriculteurs"

Pour le vice-président Gilles Le Gendre, "la recherche du compromis, si elle a lieu avant la séance, c'est bien. Si on est noyé par le volume de nos amendements, on montre nos dissensions et la presse s'en empare", également selon des participants à la réunion de groupe.

Et, "le terrain perdu sur le terrain médiatique, ça se paie très cher", a-t-il jugé.

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