La députée LREM Aurore Bergé a estimé mardi qu'"on avait le droit quand même de ne pas avoir de tabou" sur les aides sociales, après les déclarations de Gérald Darmanin jugeant qu'"il y en a trop".
"Dire qu'il y a trop d'aides sociales ne veut pas dire qu'il faille diminuer le montant alloué", a défendu la députée des Yvelines sur RFI, en soulignant la "complexité inouïe dans l'organisation" de ces aides qui décourage selon elle nombre de personnes y ayant pourtant droit.
"Donc oui, il faut revoir la manière avec laquelle nos aides sociales fonctionnent, la complexité, l'architecture, et ensuite s'interroger sur l'efficacité de ces aides: (...) par exemple, quand vous êtes une personne en situation de handicap et que vous bénéficiez d'une allocation adulte handicapé, ce n'est pas la même chose que quand vous avez d'autres types d'aides sociales, par exemple qui sont liées à votre activité ou inactivité", a-t-elle développé.
"Donc on a le droit quand même de ne pas avoir de tabou et de s'interroger sur l'efficacité des aides", a-t-elle estimé.
Dans Le Figaro de mercredi, la députée LREM Amélie de Montchalin abonde, en plaidant pour un "système d'aides sociales plus simple et plus lisible", qui permettrait "des économies de gestion et donnerait plus de satisfaction aux Français qui en bénéficient".
La députée membre de la commission des finances de l'Assemblée nationale rappelle aussi que "pendant la campagne, La République en marche plaidait pour le versement social unique".
Le gouvernement souffle le chaud et le froid sur la question des prestations sociales au lendemain des propos du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin estimant qu'"il y en (avait) trop", et avant la publication très attendue d'un rapport d'experts chargé d'identifier des pistes d'économies budgétaires.
Le ministre a distingué deux types de prestations: celles "pour les gens qui sont cassés par la vie", comme l'allocation aux adultes handicapés ou le minimum vieillesse, et qui sont "légitimes", et celles attribuées lorsque la personne est "entre deux périodes d'activité", et qui "ne sont pas incitatives pour sortir de cette période d'inactivité".