Agriculture: Stephane Le Foll ferraille encore contre la FNSEA

Agriculture: Stephane Le Foll ferraille encore contre la FNSEA

Même parti du gouvernement et du ministère de l'Agriculture, le socialiste Stephane Le Foll continue de ferrailler contre le...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Même parti du gouvernement et du ministère de l'Agriculture, le socialiste Stephane Le Foll continue de ferrailler contre le principal syndicat du secteur, la FNSEA, qu'il accuse de "braquage".

Accusé d'avoir "laissé en héritage une énorme ardoise de 853 millions d'euros" dans un communiqué de la FNSEA du 27 juillet, l'ancien ministre prend la plume pour "défendre" la politique agricole qu'il a menée dans un ministère où il est resté -un record historique- pendant cinq ans.

"Je ne suis plus ministre mais le braquage continue. Cela ne me laisse pas indifférent car je voudrais ici défendre ce que j'ai fait", écrit M. Le Foll, redevenu simple député de la Sarthe, dans un billet de blog publié mardi sur le site du Huffington post.

Pour financer les aides à l'installation des jeunes agriculteurs, soutenir l'agriculture de montagne et la bio (réunies dans le "pilier 2" de la politique agricole commune chargée du développement rural, NDR), l'actuel ministre Stephane Travert a récemment annoncé sa décision de puiser dans l'enveloppe annuelle de 7 milliards d'euros des aides européennes directes à la production agricole (pilier 1 de la PAC).

Cette décision, attendue, n'a pas plu à la FNSEA, très attachée aux aides directes attribuées en fonction des surfaces cultivées, qui bénéficient largement aux grandes exloitations céréalières.

Le syndicat accuse le gouvernement auquel appartenait M. Le Foll d'avoir créé une situation d'"impasse" et le nouveau gouvernement de ne "pas" avoir "honoré la continuité" de l'engagement de l'Etat, en finançant lui-même les mesures liées au développement rural. En clair, de ne pas avoir pris sur le budget national pour boucher le trou.

Face à ces accusations, venant notamment du milieu des céréaliers, M. Le Foll souligne que "la contrainte budgétaire pèse sur tout le monde".

Et il rappelle ses choix politiques qui ont été de "réduire, par une répartion nouvelle des aides, l'écart entre les deux grands secteurs que sont l'élevage et les productions végétales, au profit de l'élevage, et entre les régions les moins favorisées et les mieux favorisées au profit des premières."

Selon lui, le bouclage du budget "peut se faire et était prévu en sollicitant de manière modérée le premier pilier, celui des aides à l'hectare qui représente une enveloppe annuelle de plus de 7 milliards d'euros: Un point de prélèvement du premier pilier vers le second pilier ce sont 75 millions d'euros, soit 3 euros par hectare sur l'ensemble du pays" fait-il valoir.

"Rien n'est donc impossible à qui veut bien regarder les choses en face sans polémiques inutiles mais avec des choix clairs pour l'avenir des agriculteurs et de notre agriculture" conclut-il.

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le