La ministre de la Justice Nicole Belloubet a annoncé mercredi le lancement d'une mission de réflexion pour la création d'une agence chargée de développer et encadrer les travaux d'intérêt général (TIG), souhaitée par Emmanuel Macron.
"Le travail d'intérêt général est une manière tout à fait positive pour éviter la récidive dans un nombre important de cas", a vanté sur RTL la ministre, selon qui cette mission vise à "réfléchir sur l'efficacité des peines".
"Le but premier" des TIG est "d'éviter la récidive" et non pas de "désengorger les prisons", a insisté Mme Belloubet. "On sait très bien que quelqu'un qui est mis dans un établissement de détention, pour une courte peine, a plus de chances de récidiver que quelqu'un qui, au contraire, est accompagné dans une forme de réinsertion", a-t-elle déclaré.
Emmanuel Macron avait expliqué fin octobre devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) qu'il souhaitait "développer les travaux d'intérêt général, qui ne constituent que 7% des peines prononcées mais nécessitent la mobilisation coordonnée de tous les acteurs".
La mission de réflexion a été confiée au chef d'entreprise David Layani, spécialisé dans le conseil numérique, et au député LREM de la Côte-d'Or Didier Paris. Ils rendront leurs conclusions "d'ici le 30 janvier", a précisé la ministre.