Affrontements à Jérusalem : « L’escalade en cours est préoccupante » relève Jean-Baptiste Lemoyne
Alors que les affrontements entre le Hamas et Israël se sont intensifiés cette nuit, le sénateur communiste Pierre Laurent a sommé l’exécutif français de réagir à ce qu’il a appelé « la colonisation illégale d’Israël », lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat.
Par Public Sénat
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« Ratonnades, expropriation forcée de familles palestiniennes par des colons d’extrême droite, heurts ultraviolents et tirs meurtriers de l’armée israélienne dans l’esplanade et dans la mosquée d’Al Aqsa. Il y a déjà des dizaines de morts et des centaines de blessés. Ce qui est à l’œuvre, c’est la colonisation systématique et illégale de Jérusalem Est par le pouvoir extrémiste de Netanyahou », a dénoncé Pierre Laurent, sénateur communiste, aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, demandant à l’exécutif de « réagir à ces violations graves du droit international ».
Pour lui répondre, le secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger, du tourisme et de la Francophonie, Jean-Baptiste Lemoyne a tout d’abord considéré que « l’émotion ne pouvait pas être à géométrie variable », rappelant que « des civils israéliens sont morts aussi ». « Oui, l’escalade en cours est préoccupante » […] Nous rappelons notre ferme opposition à la colonisation, aux démolitions de structures palestiniennes, aux évictions dans les quartiers palestiniens de Cheikh Jarrah (Jérusalem Est) notamment. Elles sont illégales. Elles sont un obstacle à la paix » a-t-il souligné.
Quelques minutes plus tôt, en amont de la séance des questions d’actualité, le président LR de la commission des affaires étrangères et de la Défense, Christian Cambon s’est désolé « de voir une Europe totalement inopérante dans cette affaire ». « On a l’impression d’être inaudible alors qu’on a des choses à dire […] J’aimerais au moins que l’Europe fasse entendre son message ». « Les puissances occidentales, mais aussi la Russie et même la Chine, devraient faire entendre raison aux deux parties pour arrêter cette escalade qui va provoquer beaucoup de blessures », a-t-il demandé.
La réunion à l’Elysée n’a pas abouti sur un accord. Mais avec des lignes rouges qui peuvent paraître très éloignées, la sortie de crise semble encore lointaine. Un début de rapprochement émerge cependant sur la méthode, autour du non-recours au 49.3.
Depuis la chute de Bachar Al-Assad, certaines déclarations de responsables politiques conciliant avec le régime dictatorial refont surface. En octobre 2015 par exemple dans l’émission « Preuves par 3 » sur Public Sénat, Jean-Luc Mélenchon estimait que les bombardements russes et syriens faisaient partie d’une guerre nécessaire contre les rebelles.
Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.
À la sortie d’une réunion avec les partis, hors LFI ou RN, le patron des députés de la Droite républicaine insiste à nouveau sur la nécessité d’aboutir à un accord de non-censure pour qu’un gouvernement survive. Il maintient sa ligne rouge : la droite ne veut ni ministres issus de la France insoumise, ni application du programme du Nouveau Front populaire.