Affaire Tapie: la CJR enquête sur Eric Woerth pour une ristourne fiscale après l’arbitrage

Affaire Tapie: la CJR enquête sur Eric Woerth pour une ristourne fiscale après l’arbitrage

La Cour de Justice de la République, seule habilitée à juger les actions des membres du gouvernement, enquête sur Eric Woerth,...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La Cour de Justice de la République, seule habilitée à juger les actions des membres du gouvernement, enquête sur Eric Woerth, pour un coup de pouce fiscal accordée lorsqu'il était ministre du Budget à Bernard Tapie après son arbitrage controversé, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Cette information judiciaire a été ouverte pour "concussion", c'est-à-dire l'octroi d'un avantage indu, "il y a environ un mois", a précisé cette source, confirmant une information du Parisien, soit quelques semaines avant la relaxe dont a bénéficié mardi M. Tapie dans son procès au pénal pour des soupçons d'"escroquerie" dans le cadre de cet accord.

Dans le cadre de l'arbitrage de 2008, annulé depuis au civil, qui a permis à l'ancien président de l'Olympique de Marseille de toucher 403 millions d'euros pour solder son litige avec le Crédit lyonnais concernant la vente d'Adidas, une partie de l'argent a été versée à la holding de l'homme d'affaires GBT (Groupe Bernard Tapie).

Pour l'administration fiscale, l'argent versé à GBT devait être taxé au titre de l'impôt sur les sociétés (33,3%), mais le camp Tapie demandait l'application du régime, beaucoup plus favorable, des plus-values (1,67%).

Finalement, dans une lettre du 2 avril 2009, le cabinet du ministre du Budget, Eric Woerth, avait décidé de taxer deux tiers de l'indemnité à 1,67% et un tiers à 33,3%.

Une information judiciaire a été ouverte dans ce volet en mars 2016 par le parquet de Paris, à la suite d'une lettre du procureur général près la Cour des comptes, Gilles Johanet, transmise à Bercy puis à la justice.

Dans son courrier, ce haut magistrat s'interrogeait sur "les conditions très favorables d'imposition" accordées par le ministre du Budget de l'époque, Eric Woerth, à Bernard Tapie.

Une source proche du dossier avait à l'époque relevé que la solution proposée par l'administration fiscale aurait entraîné un paiement de l'impôt de 100 millions d'euros et que GBT avait payé en définitive 11 millions d'euros.

Dans la même thématique

Affaire Tapie: la CJR enquête sur Eric Woerth pour une ristourne fiscale après l’arbitrage
3min

Politique

La consultation des partis à l’Élysée marque « le retour de l’UMPS », estime Thomas Ménagé (RN)

Emmanuel Macron a réuni mardi les responsables de plusieurs partis politiques à l’Élysée pour les consulter avant la nomination d’un nouveau Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. Pour le député RN Thomas Ménagé, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi, cet échange marque « le retour de l’UMPS » sous la forme d’un « parti unique qui va du PS jusqu’à Laurent Wauquiez ».

Le

Affaire Tapie: la CJR enquête sur Eric Woerth pour une ristourne fiscale après l’arbitrage
4min

Politique

Archive. Quand Jean-Luc Mélenchon justifiait les bombardements sur les rebelles syriens

Depuis la chute de Bachar Al-Assad, certaines déclarations de responsables politiques conciliant avec le régime dictatorial refont surface. En octobre 2015 par exemple dans l’émission « Preuves par 3 » sur Public Sénat, Jean-Luc Mélenchon estimait que les bombardements russes et syriens faisaient partie d’une guerre nécessaire contre les rebelles.

Le

Affaire Tapie: la CJR enquête sur Eric Woerth pour une ristourne fiscale après l’arbitrage
3min

Politique

Nouveau gouvernement : la gauche s’engage à renoncer au 49.3 si Emmanuel Macron nomme un Premier ministre issu du NFP

Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.

Le