Affaire Daval : Belloubet ne souhaite pas « commenter » les propos de Marlène Schiappa

Affaire Daval : Belloubet ne souhaite pas « commenter » les propos de Marlène Schiappa

La ministre de la Justice est auditionnée par la commission des lois du Sénat. Au micro de Tâm Tran-Huy, la garde des Sceaux est revenue sur la mobilisation des surveillants de prisons et sur l’état des établissements pénitentiaires. Nicole Belloubet n’a pas souhaité s’étendre outre mesure sur la polémique entourant Marlène Schiappa.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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La garde des Sceaux est auditionnée par la commission des lois du Sénat ce jeudi. Au micro de Tâm Tran-Huy, Nicole Belloubet s’exprime notamment sur la mobilisation des surveillants de prison qui a fait la Une de l’actualité ces dernières semaines.  

Meurtre d’Alexia Daval. Interrogée sur les critiques visant la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes, la garde des Sceaux est restée sur la réserve. Revendiquant un « double principe » : « ne pas commenter les déclarations de mes collègues » et « ne pas commenter une affaire judiciaire qui est en cours. »

La secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes n’a pas hésité à torpiller la déclaration de l’avocat du mari d’Alexia Daval. Ce dernier avait expliqué l’acte de son client en déclarant que la victime « avait une personnalité écrasante. » Et d’ajouter que son client était « un jeune garçon qui dans une crise de couple a accidentellement occasionné la mort de son épouse. Il l'a étranglée ».  Par voie de Tweets, Marlène Schiappa a dénoncé des propos « proprement scandaleux », accusant l’avocat de « victim blaming. » Le « victim blaming » est le fait de blâmer une victime, cet anglicisme illustre le fameux « elle l’a bien cherché ».

Crise des prisons. « Je suis certaine de ne pas avoir une approche technocratique », rétorque Nicole Belloubet en référence aux critiques qui l’ont visée durant la mobilisation des surveillants pénitentiaires. « Je me rends très souvent sur le terrain, je dialogue beaucoup avec les personnels donc je ne déploie pas d’autres arguments pour répondre à cela », réplique la garde des Sceaux. « Je sais que les prisons vont mal mais elles allaient mal il y a 5 ans et donc nous avons un défi immense qui est une vraie question politique, pas au sens droite gauche, mais une question réellement politique que la société dans son ensemble doit prendre en compte », poursuit-elle.    

Nicole Belloubet indique que son action se fera en deux temps. La ministre souhaite apporter une « réponse en termes de sécurité pour les surveillants des établissements pénitentiaires, en termes d’indemnité, d’emplois également. » Voilà pour le premier temps. En ce qui concerne les « réponses de long terme », la garde des Sceaux assure que « le plan prison » à venir prévoit « la construction de 15.000 nouvelles places de prison », une mesure qui « permettra de réaliser l’encellulement individuel » pour les détenus violents ou radicalisés.   

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