Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Affaire Benalla : trois nouvelles auditions au Sénat le 26 septembre
Par Public Sénat
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Quelle est la suite du programme ? C’est l’une des nombreuses questions qui se posent, au lendemain de trois nouvelles auditions très scrutées au Sénat : celles d’Alexandre Benalla, au cœur d’une affaire qui porte son nom, du gendarme réserviste Vincent Crase, ou encore de Yann Drouet, ancien chef de cabinet du préfet de police de Paris.
Trois personnes audionnées dans la matinée du 26 septembre
Selon nos informations, la commission souhaite encore interroger « 7 ou 8 personnes », des profils « essentiellement techniques », comme le soulignait Muriel Jourda, co-rapporteur, dans le Télégramme.
Parmi les noms que l'on connaît, il y a notamment deux anciens du GSPR, le groupe de sécurité de la présidence de la République. Les auditions reprendront dès la semaine prochaine, selon un communiqué de la commission des lois. Les sénateurs entendront le mercredi 26 septembre :
- à 9h30 : Michel Besnard, préfet, ancien chef du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR)
- à 10h30 : Jean-Paul Celet, préfet, ancien directeur du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS)
- à 11h30 : Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Le mardi 2 octobre, la commission convoque Sophie Hatt, directrice des services actifs de la police nationale, et ancienne cheffe du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR).
Comme les précédentes auditions, celles-ci seront publiques et ouvertes à la presse.
D’autres acteurs du dossier seront entendus
Invité de notre émission « On Va Plus Loin », mercredi soir, le co-rapporteur Jean-Pierre Sueur avait donné quelques éléments sur le profil des personnages qui seront convoqués. Il y aura « d’autres personnes qui ont été liées aux évènements que l’on connaît », avait déclaré le sénateur (PS) du Loiret, mais pas seulement. Les sénateurs veulent également questionner des juristes mais aussi des spécialistes de questions de sécurité.
Direction du cabinet présidentiel, hauts fonctionnaires, cadres de la préfecture de police, policiers d’élite ou représentants syndicaux : au total, depuis le 24 juillet, les sénateurs de la commission des Lois, dotée des pouvoirs d’une commission d’enquête, ont déjà entendu 25 personnes.
La commission d’enquête ne durera pas six mois
Autre information délivrée par les responsables de la commission d’enquête : ils n’attendront pas la fin du mois de janvier pour clôturer leurs travaux.
Lancée le 23 juillet, la commission d’enquête a une existence limitée à six mois. « À un moment, il y aura une forme de saturation », craint par exemple son président, Philippe Bas, dans les colonnes de l’Opinion ce matin. « Je pense qu’on aura assez rapidement fini de faire le tour de la question », ajoute aussi de son côté sa collègue Muriel Jourda.
Le rapport des sénateurs doit notamment établir les faits, et les dysfonctionnements administratifs survenus, lister les contradictions et surtout, délivrer une série de recommandations, sur l’encadrement des observateurs dans les opérations des forces de l’ordre ou encore sur l’organisation de la sécurité du chef de l’État.