Affaire Benalla : « On progresse pas à pas », réagit Philippe Bas

Affaire Benalla : « On progresse pas à pas », réagit Philippe Bas

Après trois nouvelles auditions ce matin, le président de la commission d’enquête constate qu’un rôle d’Alexandre Benalla en matière de sécurité est en passe d’être reconnu. Il a également réagi aux critiques de l’ancien chargé de mission vis-à-vis des sénateurs.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les sénateurs, « des petites personnes qui n'ont aucun droit et aucun respect pour la République française et la démocratie ». Une commission d’enquête « qui bafoue notre démocratie ». Les mots, violents, sont d’Alexandre Benalla. « Cela ne mérite pas de commentaire », réagit Philipe Bas, le président (LR) de la commission des Lois, à l’issue de trois nouvelles auditions ce matin.

Alexandre Benalla convoqué le 19 septembre

« Il faut que M. Benalla prenne conscience de l’importance de la représentation nationale dans notre pays et accorde à celle-ci le respect minimal qu’on est en droit d’attendre », ajoute le sénateur de la Manche, qualifié de « petit marquis » voulant « exister médiatiquement » par Alexandre Benalla.

L’ancien chargé de mission devrait être « normalement » auditionné dans la matinée du  19 septembre, selon Philippe Bas.

« C’est compliqué à comprendre » : les sénateurs butent toujours sur le permis de port d’arme

Les auditions du chef de cabinet d’Emmanuel Macron, du commandant militaire de la présidence de l’Élysée ou encore du commissaire Creusat ont-elles permis à la commission d’enquête d’avancer ? « On progresse pas à pas », considère Philippe Bas.

Il y a « un pas dans la direction d’une reconnaissance d’un rôle en matière de sécurité [joué par Alexandre Benalla, NDLR] mais il y a toujours un refus d’admettre qu’il pouvait avoir une fonction de protection rapprochée, malgré le permis de port d’armes », résume le sénateur. « C’est compliqué à comprendre ».

Ce rôle en matière de sécurité apparaît après les déclarations de François-Xavier Lauch, le chef de cabinet à la présidence. « Il nous a précisé que M. Benalla avait une fonction de coordination des services de sécurité », retient Philippe Bas. De l’avis du commandant militaire, Alexandre Benalla était aussi « un peu à la charnière entre ce que fait le GSPR [Groupe de sécurité de la présidence de la République] et commandement militaire ».

Dans la même thématique

Paris : Hearing of Elisabeth Borne at French Senate
7min

Politique

Dérapage du déficit : les moments clés de la mission d’information du Sénat qui étrille les gouvernements passés

Série. Retour sur les temps forts parlementaires de 2024 au Sénat. En mars dernier, le rapporteur général de la commission des finances du Sénat se rendait au ministère de l’Economie pour enquêter sur la dégradation du déficit de la France. C’est le point de départ d’une des missions d’information les plus marquantes de cette année 2024. Retour en six dates sur ces travaux, ponctués d’auditions musclées.

Le

Paris, Matignon : minute of silence
5min

Politique

Gouvernement Bayrou : « Il y a une forme d’impasse stratégique », juge le constitutionnaliste Benjamin Morel

Alors que le gouvernement de François Bayrou doit être annoncé à 18h30, les principales interrogations concernent la durée de vie de cette future équipe. En effet, le Premier ministre s’appuie sur le même socle politique que son prédécesseur et souhaite reprendre les travaux de Michel Barnier sur le budget. Pour le même résultat ? Entretien avec Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas.

Le