Malgré une avancée sur les retraites, avec un retour à la table des discussions avec les partenaires sociaux, « le compte n’y est pas » pour une bonne partie des socialistes, après le discours de politique générale de François Bayrou. Pourtant, « il y avait un accord » avec les ministres, confie le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. Mais le premier ministre s’est montré peu précis, voire maladroit, pour donner le change au PS.
Affaire Benalla : « Alexandre Benalla et Vincent Crase ont parjuré à de nombreuses reprises devant le Sénat » affirme Fabrice Arfi
Par Marion D'Hondt
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Fabrice Arfi est très clair : « Alexandre Benalla et Vincent Crase ont parjuré à de nombreuses reprises, notamment sur l’affaire du contrat russe. » Cette affaire, révélée lundi par Mediapart, confirme que l’ancien chargé de sécurité a conclu, alors qu’il était encore en poste, un contrat entre une société de sécurité et un oligarque russe, proche de Vladimir Poutine.
Fabrice Arfi poursuit : « Alexandre Benalla a affirmé qu’il n’avait jamais été mêlé dans la signature du contrat, c’est faux. » Alexandre Benalla aurait été « l’architecte du contrat », « en relation avec l’homme d’affaires qui représente les intérêts de l’oligarque ». Pour lui, Alexandre Benalla va plus loin, « il présente Vincent Crase à la société Velours » et « constitue l’équipe de sécurité ».
Pour Fabrice Arfi, « Alexandre Benalla va négocier financièrement du temps de l’Élysée, puisque le contrat est signé en juin [Alexandre Benalla a été licencié en juillet N.D.L.R.] ».
Selon lui, « un premier versement a été fait puis, après les révélations du Monde, on change le montage financier ». Est alors créée « une nouvelle société, dirigée par Alexandre Benalla, avec une nouvelle mouture du contrat […] puis un nouveau contrat, avec un autre oligarque russe ».
Ainsi, conclut Fabrice Arfi : « Devant les sénateurs, Alexandre Benalla a dit qu’il n’avait rien à voir avec aucun contrat russe. C’est faux. »