L’avenir politique d’Adrien Quatennens s’est encore un peu plus obscurci mercredi. La femme du député, restée silencieuse jusqu’à présent, l’accuse désormais de violences physiques et morales. Invité à réagir à ce nouveau rebondissement, qui menace d’ouvrir une crise au sein de La France insoumise, Michaël Delafosse, le maire socialiste de Montpellier, a estimé que le député du Nord devait désormais démissionner de son mandat. « Le problème de Monsieur Quatennens, c’est qu’il a fait des tweets sur les questions des violences faites aux femmes. Il est renvoyé à sa propre cohérence. Les déclarations de son ex-épouse sont extrêmement troublantes. La question des violences faites aux femmes ne doit pas être prise à la légère », pointe Michaël Delafosse. « Lui qui a dit tant de choses sur ça sur les bancs du Parlement devrait en tirer les conséquences politiques, probablement en démissionnant », ajoute-t-il.
« LFI devrait faire amende honorable »
Adrien Quatennens est en retrait depuis plusieurs semaines de ses fonctions de députés. Engagé dans une procédure de divorce, le protégé de Jean-Luc Mélenchon avait admis dans une lettre ouverte avoir donné « une gifle » à son épouse. Alors que LFI s’interrogeait sur les conditions de son retour à l’Assemblée nationale, sa femme a livré une autre version des faits dans un communiqué diffusé par l’AFP mercredi 23 novembre. Elle y évoque des « violences physiques et morales » de la part de son mari, subies depuis « plusieurs années ». Par voix d’avocat, l’intéressé a récusé ces accusations. Il ne participera plus à l’activité de son groupe parlementaire jusqu’à la fin de la procédure judiciaire. « J’ai lu le communiqué de LFI. Il faut qu’on se dise les choses : eux qui souvent font la leçon à tout le monde, devraient faire amende honorable », tacle encore Michaël Delafosse, qui affiche des positions critiques sur la Nupes et l’accord conclu par Olivier Faure. « Il parait que le retour d’Adrien Quatennens était prévu, tout cela avait été théâtralisé. »