Le Conseil constitutionnel a donné son feu vert jeudi 9 mai au projet de référendum partagé (RIP) lancé par les oppositions de gauche et de droite, contre la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP). Marta de Cidrac, sénatrice (LR) des Yvelines, se réjouit de cette décision : « Il était important de signifier à l’exécutif notre souhait de garder ADP dans le giron de l’État de manière à ce que nous ne perdions pas la souveraineté d’ADP. »
« Il n’y a pas « d’attelage de circonstance » » réagit la sénatrice (LR) aux propos du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire : « Il y a simplement des convictions et de véritables envies de pouvoir protéger un de nos fleurons. »
Marta de Cidrac explique pourquoi elle s’oppose à cette privatisation : « ADP aujourd’hui n’est pas déficitaire. ADP aujourd’hui a des comptes qui sont tout à fait corrects. Ce qui n’est pas forcément le cas pour beaucoup d’autres de nos grosses entreprises. D’autre part, nous avons affaire ici à un exemple, quand même d’un grand hub européen où il y a un véritable enjeu international ». Et la sénatrice des Yvelines ajoute : « Nous avons des exemples par le passé qui nous ont montré que la privatisation d’un aéroport - sans parler des péages d’autoroutes - ne peut pas forcément toujours être le bon exemple à suivre. »
Après cette décision du Conseil constitutionnel, il va falloir que les opposants à la privatisation d’ADP réunissent 4,7 millions de signatures : « Ce n’est pas encore gagné » estime Marta de Cidrac. « Le parcours est encore un petit peu long. On a encore quelques mois devant nous pour pouvoir véritablement nous réjouir mais je crois que c’est un très bon message qui est envoyé à l’exécutif aujourd’hui. »