ADP : des sénateurs saisissent la commission nationale du débat public

ADP : des sénateurs saisissent la commission nationale du débat public

Des sénateurs de l’opposition, emmenés par le groupe PS du Sénat, ont saisi mardi 26 novembre, la commission nationale du débat public, au sujet de la privatisation d’Aéroports de Paris. 
Public Sénat

Par Public Sénat (images de Quentin Calmet)

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’est une première. La commission nationale du débat public (CNDP) a été saisie mardi 26 novembre, par des sénateurs de l’opposition, emmenés par le groupe socialiste. Ces derniers souhaitent que la CNDP rende un avis favorable - et donc organise - un débat public autour de la privatisation d’Aéroports de Paris.

En avril dernier, 248 parlementaires avaient déposé une proposition de loi référendaire afin qu’un référendum sur la privatisation d’ADP soit organisé. Pour que la proposition de loi soit validée (et donc que le référendum se tienne) il faut qu’elle soit approuvée par 4 717 396 électeurs inscrits sur les listes, d’ici mi-mars. Au 6 novembre, il y avait 924 000 signatures.

Les parlementaires signataires de la saisine se sont rendus aujourd’hui devant la CNDP pour remettre officiellement leur demande à la présidente Chantal Jouanno.

Cette saisine de la CNDP permettrait, selon la soixante-dizaine de sénateurs à l’origine de cette action, d’apporter un éclairage sur ce RIP (référendum d’initiative partagé), pas assez médiatisé à leur goût. « Depuis le mois de juin, le gouvernement fait tout pour que le débat n’est pas lieu et qu’on ne sache pas que la procédure référendaire est possible et que cela suppose simplement que quelques millions de Français se réunissent pour exiger un référendum sur un sujet d’intérêt général » souligne Olivier Faure, secrétaire général du parti socialiste.

« La balle est dans le camp de la commission » a affirmé Éliane Assassi, la présidente du groupe communiste républicain citoyen et écologiste au Sénat, devant l’entrée de la CNDP.

Alors qu’elle recevait cette saisine en main propre, la présidente de la commission du débat public Chantal Jouanno, a déclaré que la réponse de la CNPD serait communiquée « début décembre ou début janvier, au plus tard ».

Patrick Kanner : « Puisque le président de la République a dit « 1 million de signature suffirait pour lancer le référendum » eh bien chiche, monsieur le Président, on vient vous voir pour le faire. »
02:22

 Si le million de signatures en soutien au RIP est obtenu, Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat, demandera à être reçu par le président de la République : : « C’est une initiative que j’ai proposée à mes collègues. Puisque le président de la République a dit « 1 million de signatures suffirait pour lancer le référendum » eh bien chiche, monsieur le Président, on vient vous voir pour le faire. »

Dans la même thématique

ADP : des sénateurs saisissent la commission nationale du débat public
2min

Politique

Face au « désarroi » des collectivités, Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen, « appelle à la prise de conscience du premier ministre »

Alors que le gouvernement demande un effort budgétaire de 5 milliards d’euros aux collectivités – « 11 milliards » selon les élus – le socialiste Karim Bouamrane affirme que « Michel Barnier est totalement inconscient ». Le PS a organisé ce matin, devant le congrès des maires, un rassemblement pour défendre les services publics.

Le

ADP : des sénateurs saisissent la commission nationale du débat public
3min

Politique

« Vous croyez que ça me fait plaisir de présenter le budget que je présente en ce moment ? » : échange tendu entre Michel Barnier et Patrick Kanner

Fustigeant les économies demandées aux collectivités territoriales dans le budget 2025, le président du groupe socialiste au Sénat a accusé le Premier ministre de « mettre à genoux les élus de la République au plan local ». « Je vous ai connu plus mesuré », lui a rétorqué Michel Barnier, sous les protestations de la gauche et les applaudissements de la majorité sénatoriale.

Le

Paris: weekly session of questions to the government
7min

Politique

Menace de Marine Le Pen de voter la censure : « Un coup de bluff », pense François Patriat

Reprochant à Michel Barnier de ne pas tenir compte des « lignes rouges » du RN sur le budget, Marine Le Pen agite la menace d’un vote d’une motion de censure par les députés d’extrême droite. Elle insiste notamment sur la hausse « inadmissible » des taxes sur l’électricité. « Ils font ça pour augmenter les enchères », selon le président du groupe RDPI du Sénat, François Patriat. « On n’est pas dans une cour de récréation, à dire si tu ne fais pas ça, je fais ça », tance le sénateur LR Cédric Vial.

Le