François Hollande a déclaré vendredi à Sarcelles éprouver une "grande fierté" face à son bilan sur l'école, estimant avoir "tenu (ses) engagements" sur ce terrain, notamment dans les quartiers populaires.
"Est-ce que nous avons tenu nos engagements ? Oui", a répondu le président de la République en visite dans le groupe scolaire Anatole France, un bâtiment neuf qui s'apprête à ouvrir ses portes au coeur de Sarcelles.
"Il faut que nous puissions donner un espoir et l'espoir c'est l'éducation", a-t-il dit. "Au terme de mon mandat, je regarde ce qui a été fait et je n'ai pas de plus grande fierté que de savoir que l'école a été la priorité", a-t-il ajouté.
"J'ai voulu que les villes qui connaissent les populations les plus modestes soient encore davantage aidées par rapport aux autres", a poursuivi M. Hollande, devant le personnel et les élèves. "Les enfants ont le droit à la beauté", a-t-il déclaré.
Déambulant dans des classes dont les élèves étaient très sages à son passage, le président s'est entretenu avec des écoliers de la maternelle au collège qui participent, en coordination avec le centre de loisirs de la ville, à des ateliers de jeux et d'éveil pour les plus petits, de peinture ou de foot pour les plus grands.
L'occasion de chanter une Marseillaise ou d'observer le tableau d'un groupe d'enfants venus d'une dizaine de pays différents. "Vous représentez la diversité et les valeurs de la République", les a félicités M. Hollande, après s'être exclamé, satisfait: "Ah il m'a reconnu!", lorsqu'un enfant de maternelle l'a salué par son nom.
Un peu plus tôt dans l'après-midi, c'est dans une structure d'insertion que le chef de l'Etat était venu constater l'évolution du quartier des Carreaux, à Villiers-le-Bel, ville touchée par des émeutes en 2007. "La Ressourcerie", une structure ouverte en septembre 2016 y récupère les objets hors d'usage, des meubles aux vêtements en passant par les livres.
Une boutique solidaire revend ces objets et des ateliers de réparation remettent en état de marche de l'électroménager.
"Moi j'ai un contrat à durée déterminée contrairement à vous", a-t-il plaisanté devant des jeunes y travaillant. "Si je vis bien la fin du quinquennat, c'est qu'il a dû, pour une part, être réussi", a poursuivi le président. Il a évoqué un début de mandat "plus difficile, parce que j'ai hérité d'une situation tendue, notamment à Villiers-le-Bel, avec des colères difficiles à épancher".
"Ca prend du temps et moi même j'y ai sans doute contribué: quand j'avais dit +le changement, c'est maintenant!+, ce n'est pas que c'était tout de suite, il y a de l'impatience", a-t-il confié. "Il faut montrer que cela se fait dans le temps, mais ça se fait. Et ça s'est bien fait", a-t-il insisté.
"L'idée n'est pas de laisser une bonne image mais que les Français aient senti un changement, qu'il leur ait été bénéfique, on verra ce qu'on a laissé dans l'histoire", a-t-il ajouté.