Après la chute de Bachar al-Assad et l’arrivée au pouvoir de rebelles en Syrie, plusieurs pays européens dont l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, ont annoncé un gel des procédures de demandes d’asile. Plusieurs partis politiques ont également ouvert la voie au retour des réfugiés syriens dans le pays. Un débat qui soulève des questions politiques et juridiques.
Ursula von der Leyen réélue à la tête de la Commission européenne
Par Fabien Recker
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Ursula von der Leyen rempile pour cinq ans. Avec 401 voix pour (alors que 361 étaient nécessaires), le Parlement européen a largement validé la proposition des Etats membres de confier à Mme Von der Leyen, 65 ans, un nouveau mandat à la tête de la commission européenne.
La majorité n’était pourtant pas acquise d’avance pour la présidente sortante. Le Parti populaire européen (PPE, droite), dont l’allemande est issue, demeure certes la première force au Parlement européen. Mais des défections étaient attendues, notamment celles des LR français qui avaient exprimé leurs réticences à voir la candidate être renouvelée.
« Une Europe forte »
Ursula von der Leyen tablait donc sur les voix des sociaux-démocrates, des libéraux du groupe ReNew, des Conservateurs et Réformistes européens (CRE) de Giorgia Meloni ou encore des écologistes pour obtenir la majorité, distribuant des gages à chacun lors de son discours de politique générale.
Alors que les écologistes attendaient des garanties sur l’absence de renoncements sur le « Green deal », Ursula von der Leyen a promis une baisse de 90 % des émissions de gaz à effet de serre dans l’Union européenne à l’horizon 2040. Devant les eurodéputés, elle a plaidé pour une « Europe forte », fustigeant « les démagogues et les extrémistes ».
Un premier mandat marqué par les crises
Lors de son premier mandat, l’ancienne ministre d’Angela Merkel a su marquer de son emprunte la fonction de chef de l’exécutif européen. Naviguant entre deux crises majeures : la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine.
A son bilan, l’adoption d’un vaste plan de relance européen de 750 milliards d’euros, la mise en route du « pacte vert européen », qui vise la neutralité carbone de l’union en 2050, ou encore la coordination du soutien des vingt-sept à l’Ukraine, malgré l’obstruction de la Hongrie.
Une position renforcée ?
Ursula Von Der Leyen a néanmoins vu son mandat entaché par des soupçons de favoritisme envers Pfizer lors de l’achat de vaccins contre le Covid. La veille du scrutin, la Cour de Justice de l’UE a pointé des « irrégularités » dans la gestion des contrats d’achats avec la firme américaine.
Visiblement pas de quoi dissuader les eurodéputés de renouveler Mme von der Leyen dans ses fonctions. « C’est beaucoup moins serré qu’en 2019 » pointe Neil Makaroff, directeur du think tank européen Strategic perspectives. « Après un premier mandat parsemé de multiples crises, cela renforce sa position dans le jeu institutionnel européen ».