Borys Filatov, maire de la ville de Dnipro, était l’un des élus ukrainiens invités ce mardi à prendre la parole au Congrès des maires organisé par l’AMF. Mille jours après l’invasion russe de l’Ukraine, il témoigne sur Public Sénat d’un conflit toujours aussi difficile à supporter pour la population de son pays.
Ukraine : « Quand on est pour la paix, on devrait préférer Donald Trump » à Kamala Harris, estime Sarah Knafo, eurodéputée Reconquête
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Régler la guerre en Ukraine en 24h, c’est ce qu’a promis Donald Trump durant la campagne des élections américaines. Ce serait au détriment des Ukrainiens estime Kamala Harris : « si Donald Trump gagne, Poutine s’installera à Kiev », a averti la candidate démocrate.
L’issue de la guerre en Ukraine est l’un des enjeux cruciaux des élections américaines auquel l’Union européenne est très attentive. « Trump dit qu’il va régler le conflit rapidement mais c’est encore un de ses mensonges. On sait qu’il sera du côté de Poutine alors que l’Union européenne s’est toujours trouvée aux côtés de l’Ukraine », assure Javier Moreno Sanchez, eurodéputé socialiste espagnol, dans l’émission Ici l’Europe, sur France 24, Public Sénat et LCP.
« Beaucoup de gens à gauche estiment qu’une victoire de Donald Trump serait une catastrophe pour l’Ukraine mais je n’ai pas entendu Volodymyr Zelensky dire qu’il avait peur de sa victoire, au contraire je l’ai entendu dire à Donald Trump qu’il était d’accord pour entamer des pourparlers de paix », rappelle Sarah Knafo, eurodéputée et membre de Reconquête, le parti d’Eric Zemmour. « A chaque fois que la gauche américaine a été au pouvoir, l’intégrité territoriale de l’Ukraine a été remise en cause : l’annexion de la Crimée en 2014 sous Barack Obama, l’invasion actuelle de l’Ukraine sous Joe Biden. Quand on est pour la paix, on devrait préférer Donald Trump », explique l’élue française qui fait partie des réseaux trumpistes sur le vieux continent et qui a suivi des cours, cet été, au sein du Claremont Institute, en Californie, un cercle intellectuel rassemblant des proches du milliardaire américain.
Trump, l’aiguillon des Européens pour obtenir leur autonomie militaire ?
Alors que Donald Trump demande sans cesse aux Européens de contribuer davantage financièrement à l’OTAN, quitte à brandir la menace de ne pas protéger ses alliés en cas d’invasion russe, le scrutin américain du 5 novembre relance la question de l’autonomie militaire européenne. L’Union européenne peut-elle se défendre sans le parapluie américain ?
« La défense européenne, c’est l’examen qu’on a toujours raté », résume Javier Moreno Sanchez. « Nous avons commencé à en prendre conscience mais nous devons mener une véritable politique commune de défense européenne. Cependant n’oublions pas que notre partenaire militaire essentiel reste les Etats-Unis et il faut poursuivre ce partenariat. » ajoute t-il.
Pour l’eurodéputée zemmouriste, l’isolationnisme de Donald Trump est une occasion à saisir : « cela va nous mettre enfin devant nos responsabilités et notamment la France qui a un avantage militaire sur le continent, avec l’arme atomique et la meilleure armée européenne. Cela doit nous permettre de prendre le leadership de la défense européenne et d’arrêter de croire que notre défense peut se décider à Washington. » conclue t-elle.