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Roberta Metsola largement reconduite à la tête du Parlement européen

L’eurodéputée maltaise, membre de la majorité de droite du PPE, a été réélue pour un second mandat à la tête du Parlement européen. Une reconduction attendue, alors que la désignation des 14 vice-présidents qui l’accompagneront s’annonce plus incertaine.
Rose Amélie Becel

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Avec 562 voix, Roberta Metsola a été très largement réélue présidente du Parlement européen. La maltaise, membre du PPE, entame ainsi un second mandat de deux ans et demi, après sa première élection en janvier 2022. Face à elle, l’ancienne ministre espagnole Irene Montero, soutenue par le groupe de la gauche radicale où siègent les eurodéputés insoumis, n’a recueilli que 61 voix.

« Il faut un Parlement fort dans une Union forte (…) maintenir la pression pour garantir notre droit d’initiative [face à la Commission européenne], améliorer nos pouvoirs de contrôle et d’enquête, remédier aux déséquilibres institutionnels », a-t-elle plaidé devant les eurodéputés qui faisaient aujourd’hui leur rentrée à Strasbourg.

Un premier mandat marqué par la guerre en Ukraine et le « Qatargate »

Lors de son précédent mandat, l’élue conservatrice avait suscité l’inquiétude en raison de ses positions anti-avortement, alors que la pratique reste interdite à Malte. Mais ses débuts controversés ont rapidement été effacés par l’invasion russe de l’Ukraine, où elle s’est rendue dès le 1er avril 2022, faisant d’elle la première dirigeante étrangère en visite dans le pays en guerre.

Son premier mandat avait également été marqué par le Qatargate, scandale de corruption d’eurodéputés et d’ingérence du Qatar et du Maroc au Parlement. Roberta Metsola avait par la suite défendu une ambitieuse réforme des règles éthiques et de transparence au sein de l’institution.

Après l’élection de leur présidente, cette journée de rentrée n’est pas terminée pour les 720 eurodéputés, qui doivent désormais élire 14 vice-présidents. Une procédure plus longue, de trois tours, qui semble bien plus incertaine en raison du renforcement du poids des élus d’extrême droite dans l’hémicycle. Ceux-ci s’opposent fermement au « cordon sanitaire » appliqué à Bruxelles, qui empêche traditionnellement les groupes politiques d’extrême droite d’accéder à des postes clés.

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