Borys Filatov, maire de la ville de Dnipro, était l’un des élus ukrainiens invités ce mardi à prendre la parole au Congrès des maires organisé par l’AMF. Mille jours après l’invasion russe de l’Ukraine, il témoigne sur Public Sénat d’un conflit toujours aussi difficile à supporter pour la population de son pays.
Israël Katz au Sénat : la décision de pays européens de reconnaître la Palestine est « une attaque contre la sécurité et la souveraineté d’Israël »
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Après avoir été reçu par son homologue Stéphane Séjourné, le ministre des Affaires étrangères israélien Israël Katz s’est rendu au Sénat, pour rencontrer Gérard Larcher et une poignée de sénateurs. Des familles d’otages étaient également présentes. L’occasion pour le président de Sénat de réaffirmer son « attention à l’ensemble des otages » israéliens retenus dans les geôles du Hamas depuis leur enlèvement lors des attaques terroristes du 7 octobre. Gérard Larcher a également à nouveau critiqué la décision du procureur général de la CPI de demander un mandat d’arrêt international à l’encontre de Benyamin Netanyahou : « Mettre sur le même plan les gouvernants d’un gouvernement démocratiques et des terroristes est une comparaison que je trouve outrageuse et outrageante », a affirmé l’élu LR, qui a précisé que Roger Karoutchi, sénateur du même parti, interrogerait mercredi après-midi Stéphane Séjourné à propos du communiqué du Quai d’Orsay, qui affirmait mardi soutenir la CPI.
« Pas un tabou » pour la France
Le président du Sénat n’a en revanche pas évoqué le sujet de la reconnaissance de la Palestine. L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont pourtant annoncé mercredi leur décision coordonnée de reconnaître un Etat de Palestine, dans l’espoir d’entraîner dans leur sillage d’autres pays. Israël a immédiatement réagi en annonçant le rappel « pour consultations » de ses ambassadeurs en Irlande et en Norvège. Au Sénat, Israël Katz a insisté sur le caractère selon malvenu d’une telle annonce, qualifiant la démarche d’»attaque contre la souveraineté israélienne et la sécurité d’Israël », précisant que l’Etat hébreu « ne se laisserait pas faire ». « Il y a des gens qui soutiennent l’idée qu’il faut reconnaître l’Etat de Palestine, et des gens qui pensent qu’il ne le faut pas. Mais ce n’est pas le moment de le faire de manière unilatérale, comme le font la Norvège, Irlande et l’Espagne. Cela est contraire à la position de l’Union européenne. Ce genre de choses doit être convenu à l’occasion de négociations directes entre les parties (Israël et la Palestine), et non de manière unilatérale », a justifié le diplomate, sous le regard de Gérard Larcher.
Plus tôt dans la journée, Stéphane Séjourné a quant à lui précisé à l’AFP que la reconnaissance de la Palestine n’était « pas un tabou pour la France », tout en estimant que les conditions n’étaient pas « à ce jour » réunies « pour que cette décision ait un impact réel » sur le processus de visant la solution à deux Etats.