Après la chute de Bachar al-Assad et l’arrivée au pouvoir de rebelles en Syrie, plusieurs pays européens dont l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, ont annoncé un gel des procédures de demandes d’asile. Plusieurs partis politiques ont également ouvert la voie au retour des réfugiés syriens dans le pays. Un débat qui soulève des questions politiques et juridiques.
Immigration illégale : devant le Parlement marocain, Emmanuel Macron appelle à une meilleure coopération
Par Public Sénat
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« Le royaume du Maroc serait ainsi le premier pays en dehors de l’UE avec lequel nous nous engageons aussi intensément ». Ce mardi 29 octobre, Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de construire un « partenariat stratégique » avec le Maroc. En visite d’Etat dans le royaume, le président de la République s’est exprimé devant le Parlement marocain à Rabat, un discours d’une quarantaine de minutes, applaudi à plusieurs reprises par les élus.
Emmanuel Macron a salué la richesse des liens historiques et culturels entre les deux pays. Mais il a aussi évoqué « l’ambition et les violences de l’Etat colonial », et le sacrifice des tirailleurs marocains de la Grande guerre. Avant de revenir sur la déclaration de la Celle-Saint-Cloud, le 6 novembre 1955 entre le président Antoine Pinay et le roi Mohammed V, qui a permis à la France et au Maroc de « surmonter les cicatrices de l’épisode colonial ».
« C’est une opportunité historique, un devoir stratégique de construire entre nos deux pays un projet qui offre à nos peuples, à nos économies la possibilité d’une sécurité, d’une prospérité nouvelle », a déclaré le chef de l’Etat, évoquant plusieurs partenariats, notamment autour de la jeunesse, des nouvelles technologies et de la transition écologique. À cette fin, il a lui-même invité le roi Mohammed VI à effectuer une visite d’Etat en France.
Emmanuel Macron veut « davantage de résultats » sur l’immigration
Sur des dossiers plus sensibles, Emmanuel Macron a appelé à la construction d’un cadre « ordonné » entre les deux pays. « Je pense à l’immigration illégale et la nécessité d’une coopération naturelle et fluide en matière consulaire », a-t-il déclaré, réclamant « davantage encore de résultats » dans ce domaine.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui fait partie de la délégation française qui accompagne le chef de l’Etat au Maroc, a martelé à plusieurs reprises, ces dernières semaines, sa volonté de renforcer les accords existants avec les pays de départs, afin que ceux-ci reprennent plus facilement les ressortissants expulsés par les autorités françaises.
Ce mardi, Emmanuel Macron a aussi précisé vouloir « jeter les bases d’une circulation naturelle des personnes afin de faire bien davantage ensemble en matière de recherche de projets, de création d’entreprises, comme autant d’opportunités offertes à ces talents ». Il a ainsi rappelé que les alumni marocains (les étudiants) dans l’enseignement supérieur français, recevaient désormais « automatiquement » un visa de circulation.
Reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental
Enfin, le chef de l’Etat a réaffirmé la position de la France sur le Sahara occidental, un territoire dont le statut postcolonial oppose Rabat et Alger : il a estimé que celui-ci « s’inscriv[ait] dans le cadre de la souveraineté marocaine ». Cette déclaration a été longuement applaudie par les parlementaires marocains.
« Cette position n’est hostile à personne », a précisé Emmanuel Macron, avant d’annoncer des investissements français dans la région. « Je le dis ici aussi avec beaucoup de force, nos opérateurs et nos entreprises accompagneront le développement de ces territoires au travers d’investissements, d’initiatives durables et solidaires au bénéfice des populations locales. »
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