Borys Filatov, maire de la ville de Dnipro, était l’un des élus ukrainiens invités ce mardi à prendre la parole au Congrès des maires organisé par l’AMF. Mille jours après l’invasion russe de l’Ukraine, il témoigne sur Public Sénat d’un conflit toujours aussi difficile à supporter pour la population de son pays.
Immigration illégale : devant le Parlement marocain, Emmanuel Macron appelle à une meilleure coopération
Par Public Sénat
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« Le royaume du Maroc serait ainsi le premier pays en dehors de l’UE avec lequel nous nous engageons aussi intensément ». Ce mardi 29 octobre, Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de construire un « partenariat stratégique » avec le Maroc. En visite d’Etat dans le royaume, le président de la République s’est exprimé devant le Parlement marocain à Rabat, un discours d’une quarantaine de minutes, applaudi à plusieurs reprises par les élus.
Emmanuel Macron a salué la richesse des liens historiques et culturels entre les deux pays. Mais il a aussi évoqué « l’ambition et les violences de l’Etat colonial », et le sacrifice des tirailleurs marocains de la Grande guerre. Avant de revenir sur la déclaration de la Celle-Saint-Cloud, le 6 novembre 1955 entre le président Antoine Pinay et le roi Mohammed V, qui a permis à la France et au Maroc de « surmonter les cicatrices de l’épisode colonial ».
« C’est une opportunité historique, un devoir stratégique de construire entre nos deux pays un projet qui offre à nos peuples, à nos économies la possibilité d’une sécurité, d’une prospérité nouvelle », a déclaré le chef de l’Etat, évoquant plusieurs partenariats, notamment autour de la jeunesse, des nouvelles technologies et de la transition écologique. À cette fin, il a lui-même invité le roi Mohammed VI à effectuer une visite d’Etat en France.
Emmanuel Macron veut « davantage de résultats » sur l’immigration
Sur des dossiers plus sensibles, Emmanuel Macron a appelé à la construction d’un cadre « ordonné » entre les deux pays. « Je pense à l’immigration illégale et la nécessité d’une coopération naturelle et fluide en matière consulaire », a-t-il déclaré, réclamant « davantage encore de résultats » dans ce domaine.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui fait partie de la délégation française qui accompagne le chef de l’Etat au Maroc, a martelé à plusieurs reprises, ces dernières semaines, sa volonté de renforcer les accords existants avec les pays de départs, afin que ceux-ci reprennent plus facilement les ressortissants expulsés par les autorités françaises.
Ce mardi, Emmanuel Macron a aussi précisé vouloir « jeter les bases d’une circulation naturelle des personnes afin de faire bien davantage ensemble en matière de recherche de projets, de création d’entreprises, comme autant d’opportunités offertes à ces talents ». Il a ainsi rappelé que les alumni marocains (les étudiants) dans l’enseignement supérieur français, recevaient désormais « automatiquement » un visa de circulation.
Reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental
Enfin, le chef de l’Etat a réaffirmé la position de la France sur le Sahara occidental, un territoire dont le statut postcolonial oppose Rabat et Alger : il a estimé que celui-ci « s’inscriv[ait] dans le cadre de la souveraineté marocaine ». Cette déclaration a été longuement applaudie par les parlementaires marocains.
« Cette position n’est hostile à personne », a précisé Emmanuel Macron, avant d’annoncer des investissements français dans la région. « Je le dis ici aussi avec beaucoup de force, nos opérateurs et nos entreprises accompagneront le développement de ces territoires au travers d’investissements, d’initiatives durables et solidaires au bénéfice des populations locales. »
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