Borys Filatov, maire de la ville de Dnipro, était l’un des élus ukrainiens invités ce mardi à prendre la parole au Congrès des maires organisé par l’AMF. Mille jours après l’invasion russe de l’Ukraine, il témoigne sur Public Sénat d’un conflit toujours aussi difficile à supporter pour la population de son pays.
Haut-Karabagh : pour Charles Michel « Les Russes ont abandonné les Arméniens »
Par Axel Dubois
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Si depuis 2020 un cessez-le-feu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ratifié sous l’impulsion russe, assurait une relative stabilité dans la région du Haut-Karabagh, l’invasion menée par Bakou et l’absence de soutien à l’Arménie par son allié russe ont conduit à l’exil de plus de 100 000 habitants.
La réponse européenne : un rôle de médiation
S’il se dit choqué par cette « décision unilatérale prise par l’Azerbaïdjan de déclencher une opération militaire », Charles Michel s’est montré plus prudent que la ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, qui évoquait le 5 octobre sur France 2 un « crime » et ce qui ressemble, selon elle, à une « épuration ethnique » dans la région.
Pour le Président du Conseil européen, le rôle de l’Europe est avant tout celui de la « médiation » d’ailleurs selon lui cette dernière « est plus présente que jamais dans la région ».
Un nouvel allié ?
En abandonnant l’Arménie, la Russie pousse le pays à se tourner vers de nouveaux alliés estime le président du Conseil. Se sont pourtant « les Russes qui étaient censés être les garants des accords tripartites qui avaient été conclus il y a 3 ans » ; une attitude qui, pour le président du conseil, a montré aux arméniens « à quel point les russes les avaient cyniquement trahis ».
Dans un contexte où la guerre en Ukraine polarise les craintes en Europe – Russie et camp occidental – le rapprochement de l’Arménie vers l’Union européenne semble naturel. Un désir de rapprochement auquel l’Europe réagit « de manière favorable, positive » insiste-t-il.
Un accord gazier encombrant
Si la crise énergétique a conduit l’Europe à signer en février 2023 des accords gaziers avec l’Azerbaïdjan, pour Charles Michel cet accord ne limite pas la marge de manœuvre des Européens. « Non, on n’est pas intimidés, on n’est pas impressionnés par cette réalité des accords gaziers. On ne l’a pas été lorsque les Russes ont attaqué l’Ukraine ; notre main n’a pas tremblé ». Et Charles Michel d’affirmer qu’à l’avenir l’Union peut diversifier ses accords énergétiques, en regardant, notamment, « de l’autre côté de la Méditerranée ». Réunis à Strasbourg le 5 octobre dernier, les eurodéputés ont appelé à des « sanctions ciblées contre Bakou, la balle est désormais dans le camps des dirigeants européens.
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