« J’aurais voté ce texte ». Mercredi 12 mars, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de résolution de soutien à l’Ukraine, visant notamment à condamner l’agression russe, mais à encourager également l’adhésion du pays envahi à l’Union européenne. Pour l’édile, favorable à la résolution, « il faut absolument trouver des moyens, avoir de vraies sanctions contre la Russie et soutenir sans réserve l’Ukraine ».
Anne Hidalgo fustige la « position très pro-russe » de Jean-Luc Mélenchon
De leur côté, les députés de la France insoumise et une partie des communistes ont voté contre cette proposition de résolution. Selon eux, la possible adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne pose problème, d’un point de vue social mais également géopolitique. Mais pour Anne Hidalgo, cette position démontre le caractère « populiste » du mouvement de Jean-Luc Mélenchon : « les Insoumis n’ont jamais soutenu l’Ukraine, ils ont toujours été pro-Poutine », a-t-elle affirmé sur notre plateau.
La posture de LFI marque, pour la maire de Paris, « l’affirmation d’une facture » avec le reste de la coalition de gauche. « C’est une raison supplémentaire de se dire qu’on n’a pas grand-chose à faire avec eux » pour les prochaines échéances électorales, a-t-elle confirmé.
« Si on veut une cohésion nationale autour de la défense, il ne faut pas déstabiliser le modèle français », déclare la maire de Paris
Avec la question ukrainienne, se pose celle du financement de la défense européenne, mais surtout française. Le Président de la République a d’ores et déjà affirmé qu’il n’y aura aucune hausse d’impôts lors de son allocution du 5 mars dernier, pour assumer l’augmentation des crédits de la défense.
Si l’édile socialiste de Paris, défend « des moyens accrus pour notre défense, et ce pour protéger le pays de façon « indépendante », un tel effort ne doit pas « déstabiliser le modèle français ». En effet, Anne Hidalgo estime que la France « a les moyens de faire les deux », d’abord grâce à la décision européenne de ne pas faire entrer les dépenses supplémentaires de défense dans le calcul du déficit public, précise-t-elle.
Cette « cohésion nationale » autour de l’effort de guerre ne sera possible que si le gouvernement français entreprend également, « un effort sur l’éducation, sur les questions de santé » a conclu la maire de Paris. « C’est ce qui fait la cohésion du pays ».