Borys Filatov, maire de la ville de Dnipro, était l’un des élus ukrainiens invités ce mardi à prendre la parole au Congrès des maires organisé par l’AMF. Mille jours après l’invasion russe de l’Ukraine, il témoigne sur Public Sénat d’un conflit toujours aussi difficile à supporter pour la population de son pays.
Exportations d’armes à Israël : le ministre des Armées répond aux révélations de Disclose
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Sébastien Lecornu a répondu mardi matin aux mises en cause du média Disclose, qui affirme que « la France équipe en secret des mitrailleuses utilisées par l’Armée israélienne ». Le Ministre est formel : la doctrine française concernant ses ventes d’équipements militaires et d’armements à l’Etat Hébreu revient à exporter uniquement du matériel « défensif » ou destiné à la « réexportation ». D’après Disclose, « la France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 pièces de cartouches pour des fusils-mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza ». Le média en ligne précise qu’il s’agirait de « maillons M27 », « prévus pour des fusils automatiques légers de type M249 et FN Minimi ». « C’est une licence qui ne concerne que de la réexportation », assure Sébastien Lecornu, en réponse à ces accusations. Le ministre affirme que parmi l’équipement militaire vendu à Israël, une bonne partie concerne seulement du matériel « dont la vocation est la réexportation ». Il ne s’agit « jamais d’armements constitués, toujours des composants. Des composants qui peuvent être fournis à des industries israéliennes qui ensuite vendent à des pays tiers. On le fait pour une simple et bonne raison c’est que parfois les pays tiers sont des pays qui sont clients de la France sur un certain nombre d’armements », a justifié le ministre devant la presse.
« La France est exemplaire »
Ces licences destinées à la réexportation constituent « l’essentiel du modèle », assure Sébastien Lecornu. L’autre partie de l’équipement militaire fournie à Israël relève uniquement « des composants qui vont sur des systèmes purement défensifs ». Là encore, le ministre l’affirme : cela ne concerne « jamais d’armements, toujours des petits composants – roulements à billes, des écrous usinés de manière particulière – c’est notamment le cas du petit composant des dômes de fer ». Le ministre a également répété le montant total des contrats qui lient l’industrie française à l’armée israélienne : « 15 millions d’euros, c’est-à-dire 0,2 % du volume global des exportations d’armes françaises ». Sébastien Lecornu d’en tirer la conclusion que « la France n’est pas sous dépendance des contrats d’armement pour des raisons financières, contrairement à ce qui peut être écrit ici où là ». « J’aurai l’occasion d’y revenir devant le Parlement lors des auditions prévues au début de l’été sur les exportations d’armes », a ajouté le ministre des Armées, qui trouve, de toute façon, « la France exemplaire en la matière ».
Après la publication de l’article de Disclose, de nombreux responsables politiques, à gauche notamment, ont fait part de leur indignation. Arthur Delaporte, député socialiste, a même accusé Sébastien Lecornu d’avoir « menti » devant la représentation nationale et demandé sa « convocation sans délai » devant la commission de la défense.
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