Après la chute de Bachar al-Assad et l’arrivée au pouvoir de rebelles en Syrie, plusieurs pays européens dont l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, ont annoncé un gel des procédures de demandes d’asile. Plusieurs partis politiques ont également ouvert la voie au retour des réfugiés syriens dans le pays. Un débat qui soulève des questions politiques et juridiques.
Emmanuel Macron au Moyen-Orient : la question des otages français au cœur de la visite du président
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La trêve négociée entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, en vigueur depuis le 24 novembre, a expiré ce vendredi 1er décembre à l’aube. Contrairement aux jours précédents, elle n’a cette fois-ci pas été reconduite. « Une très mauvaise nouvelle » qui vient interrompre « ce que l’on avait espéré être une dynamique permettant la libération de tous les otages », a fait savoir la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna.
C’est dans ce contexte que se déroule la visite d’Emmanuel Macron au Moyen-Orient. Arrivé à Dubaï le 30 novembre pour la COP 28, il a exhorté ce vendredi les pays du G7 à « s’engager à mettre fin au charbon » avant 2030 pour « montrer l’exemple ». Mais en marge du sommet mondial sur le climat, le président de la République a également prévu de rencontrer plusieurs dirigeants du Moyen-Orient.
Pas de rencontre annoncée avec Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas
Ce 1er décembre, le chef de l’État a ainsi échangé avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi et s’est entretenu avec le président israélien Isaac Herzog. La rencontre prévue avec le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane a en revanche été annulée, en l’absence de ce dernier. Aucun tête à tête n’est pour le moment annoncé avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ni avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Ce dernier, qui devait s’exprimer à la COP 28, sera par ailleurs finalement représenté par son ministre des Affaires étrangères.
Pour David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), toutes ces rencontres sont « une manière de montrer que la France est présente, même si son poids demeure relatif. D’autant plus qu’il reste probablement cinq otages Français à Gaza et que les hostilités reprennent ». À ce titre, une centaine d’otages détenus par le Hamas a pu être libérée lors de la trêve, on dénombre parmi eux quatre franco-israéliens : trois enfants remis à l’armée israélienne le 27 novembre et Mia Schem, libérée trois jours plus tard.
Une visite au Qatar, médiateur du conflit
La question des otages sera d’ailleurs au cœur de la visite d’Emmanuel Macron au Qatar, prévue ce samedi 2 décembre, où il rencontrera l’émir Tamim ben Hamad al-Thani. Le pays est perçu comme un acteur clé dans la médiation du conflit entre Israël et le Hamas, il avait en effet entamé un processus de normalisation dans ses relations avec l’État hébreu avant les attaques du 7 octobre, mais héberge en parallèle sur son sol plusieurs dirigeants du Hamas.
Pour David Rigoulet-Roze, le rôle de l’émirat est pourtant à relativiser : « Ses possibilités demeurent contraintes. Certes, c’est le seul pays qui soit en mesure de parler directement à la fois avec le Hamas, avec Israël et avec les Etats-Unis, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il soit en mesure d’influer sur les choix stratégiques des partis en présence ».
Autre acteur diplomatique essentiel du conflit, les Etats-Unis tentent également d’influer sur la reprise des conflits. « La question des victimes civiles va devenir un critère prépondérant, c’est en tout cas ce qu’ont demandé les Etats-Unis, afin que les bombardements massifs sur le nord de Gaza, auxquels on a assisté lors de la première phase du conflit, ne se produisent pas dans le sud », explique David Rigoulet-Roze. Pour autant, Joe Biden n’imitera pas Emmanuel Macron dans sa tournée diplomatique, le président américain n’a en effet pas prévu de se rendre à Dubaï pour la COP 28.
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