Union Europeenne

Elections européennes : quelles sont les modalités de vote dans les différents pays européens ?

Coup d’envoi du scrutin pour les élections européennes. Les citoyens des 27 pays membres de l’Union européenne pourront voter pour élire leurs députés européens entre le 6 et le 9 juin. Les Pays-Bas sont les premiers à participer au scrutin. C’est l’occasion de préciser les différentes modalités de vote en fonction des différents pays européens.
Camille Gasnier

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Quelle est la date du scrutin dans chaque pays européen ?

En France métropolitaine, les bureaux de vote ouvrent le 9 juin. 21 pays européens organisent également les élections ce dimanche. Néanmoins, la date n’est pas la même pour tous. Aujourd’hui, les habitants des Pays-Bas votent. Le 7 juin, l’Irlande et la République tchèque ouvriront leurs bureaux de vote. Le 8 juin, ce sera au tour de l’Italie, de la Lettonie, de Malte et de la Slovaquie. Certains pays permettent à leurs citoyens de pouvoir voter sur une période de 2 jours : c’est le cas de l’Italie et de la République tchèque.

Plusieurs territoires en France voteront le 8 juin, comme Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Polynésie française.

En France, les bureaux de vote sont ouverts de 8 heures à 18 heures. Dans les grandes villes, ils ferment vers 20 heures.

Est-ce obligatoire de voter ?

En France, le vote est facultatif. En Belgique, le vote est obligatoire pour toute personne âgée de 16 ans ou plus. Au Luxembourg, cette obligation concerne les citoyens âgés de moins de 75 ans inscrits sur les listes électorales. En Grèce, le vote est obligatoire sauf pour les personnes de plus de 70 ans ou les électeurs vivant à l’étranger. En Bulgarie, il est obligatoire d’aller voter et aucune exception n’est établie par la loi.

En Belgique et au Luxembourg, des sanctions financières sont prévues en cas de non-respect de cette obligation, mais elles sont rarement appliquées. Par ailleurs, il n’est pas forcément nécessaire de voter pour une liste, les électeurs peuvent voter blanc.

Le vote électronique est-il autorisé ?

L’Estonie est le seul pays en Europe qui autorise le vote sur internet. Pour l’ensemble des élections, cette option est proposée en complément d’un vote en présentiel. Lors des dernières élections européennes, 46,7 % des Estoniens ont voté en ligne. Cette année, le scrutin a lieu le 9 juin, mais les plateformes de vote en ligne sont ouvertes depuis le 3 juin. Elles fermeront le 8 juin à 20 heures.

Le vote par correspondance est plus largement adopté par les pays de l’Union européenne : 15 pays l’autorisent. Certains Etats membres l’admettent uniquement pour les personnes se trouvant à l’étranger au moment de l’élection. C’est le cas de la Belgique, de l’Estonie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Hongrie, des Pays-Bas, de la Suède et de la Finlande. En France, le vote par correspondance est strictement autorisé pour les détenus, comme en Slovénie, qui prévoit un dispositif de vote par correspondance pour les personnes hospitalisées ou les détenus.

Quel est l’âge minimum pour pouvoir aller voter ?

En France, pour pouvoir voter aux élections européennes, il faut être âgé d’au moins 18 ans. Il en va de même dans 21 autres pays de l’Union européenne. Mais certains Etats ouvrent le droit de vote aux mineurs. En Belgique, en Autriche, en Allemagne et à Malte, il faut avoir au moins 16 ans pour pouvoir aller voter pour les députés européens, tandis qu’en Grèce, il est nécessaire d’avoir au moins 17 ans.

Les ressortissants de l’Union européenne peuvent-ils voter dans un autre pays ?

Le traité de Maastricht du 7 février 1992 permet pour tout ressortissant de l’Union européenne de voter pour les élections européennes et locales d’un autre Etat membre que celui dont il a la nationalité. Une seule condition doit néanmoins être remplie : être inscrit sur la liste électorale du pays en question.

Dans la même thématique

Un réfugié syrien en France célèbre la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie.
6min

International

Syrie : Plusieurs pays européens suspendent les demandes d’asile des réfugiés, la France « suit attentivement la situation »

Après la chute de Bachar al-Assad et l’arrivée au pouvoir de rebelles en Syrie, plusieurs pays européens dont l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, ont annoncé un gel des procédures de demandes d’asile. Plusieurs partis politiques ont également ouvert la voie au retour des réfugiés syriens dans le pays. Un débat qui soulève des questions politiques et juridiques.

Le

Des Syriens célèbrent la chute du régime de Bachar Al-Assad, après la prise de Damas par les rebelles du groupe HTS.
7min

International

Djihadistes : « Beaucoup d’entre eux préféreront rester en Syrie que rentrer en France »

Le régime de Bachar al-Assad est tombé en Syrie après l’offensive victorieuse, ce week-end, des rebelles islamistes d’Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Le groupe compte dans ses rangs de nombreux djihadistes, dont quelques Français. Faut-il craindre un retour de certains d’entre eux ? Pour le spécialiste Thomas Pierret, cela n’est pas évident. En revanche, selon lui, une résurgence de Daech dans le pays est à craindre.

Le

Des Syriens célèbrent la chute du régime de Bachar Al-Assad, après la prise de Damas par les rebelles du groupe HTS.
7min

International

Syrie : de la Turquie à l’Iran, les équilibres bouleversés au Moyen-Orient après la chute du régime Assad

Après 24 ans de pouvoir, Bachar al-Assad a fui la Syrie, chassé par une offensive éclair du groupe islamiste Hayat Tahir Al-Sham. Une large partie du pays est désormais aux mains d’une coalition de rebelles, aux soutiens et intérêts divergents. De la Turquie à l’Iran, en passant par Israël, tour d’horizon des enjeux de la chute du régime Assad, qui bouleverse les équilibres régionaux.

Le

Syrie : Pour le Kremlin, la chute du régime de Bachar al-Assad est un revers géopolitique majeur
6min

International

Syrie : « Pour le Kremlin, la chute du régime de Bachar al-Assad est un revers géopolitique majeur »

La fuite du président syrien Bachar al-Assad, chassé par les rebelles islamistes en dépit du soutien de la Russie, rebat les cartes au Moyen-Orient. Pour le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, cette situation illustre l’affaiblissement d’une Russie incapable de maintenir ses ambitions internationales, car vampirisée par la guerre qu’elle a déclenchée en Ukraine.

Le