Après la chute de Bachar al-Assad et l’arrivée au pouvoir de rebelles en Syrie, plusieurs pays européens dont l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, ont annoncé un gel des procédures de demandes d’asile. Plusieurs partis politiques ont également ouvert la voie au retour des réfugiés syriens dans le pays. Un débat qui soulève des questions politiques et juridiques.
Élection présidentielle américaine : qu’est-ce qu’un swing state ?
Par Camille Romano
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Les médias américains n’ont d’yeux que pour eux, et les candidats à la Maison-Blanche y effectuent la plupart de leurs évènements de campagne : les swing states détiennent cette année encore les clés de l’élection présidentielle américaine.
« Swing state », « purple state » : la clé de l’élection ?
C’est un Etat qui n’est pas traditionnellement acquis à un parti et dont le vote s’avère finalement décisif dans le décompte final de l’élection. Cette particularité est due au système de décompte des votes des grands électeurs aux Etats-Unis, qu’on appelle « winner-takes-all » : en remportant l’élection dans un État, le candidat remporte l’ensemble de ses votes au collège électoral. Certains Etats pesant plus lourd dans ce collège électoral, le moindre gain peut faire toute la différence.
Les sondeurs américains ont coutume de séparer les Etats-Unis en deux : la « Red Sea » d’un côté, acquise aux Républicains, et le « Blue Wall » de l’autre, qui vote démocrate. Les swing states n’appartenant à aucun de ces deux groupes de façon constante, certains observateurs les qualifient aussi de « purple states » ou « état violet », qui votent alternativement pour les rouges Républicains ou pour les bleus Démocrates.
Les « swing states » sont-ils toujours les mêmes ?
Pour l’élection du 5 novembre 2024, les médias comme les sondeurs politiques ont recensé 7 états considérés comme « swing states » : l’Arizona, la Caroline du Nord, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie et le Wisconsin. A eux sept, ils représentent 93 grands électeurs, alors qu’il en faut 270 minimum pour remporter l’élection. S’assurer le vote d’un, plusieurs ou de tous les « états clés » peut être synonyme de victoire.
D’une élection à une autre, les swing states changent, parce que la population qui les compose évolue et ne vote plus de la même façon que quatre ans auparavant. C’est le cas de l’Iowa, de la Floride ou de l’Ohio, qui ne sont plus considérés comme des swing states et votent républicain depuis plusieurs élections.
Les sujets d’actualité qui traversent la campagne peuvent aussi hisser des états au rang de « swing states » : c’est le cas de l’Arizona. Dans cet état frontalier du Mexique, la question de l’immigration est cruciale, mais aussi celle de l’avortement. Depuis la décision de la Cour Suprême de 2022 révoquant la protection fédérale de l’accès à l’IVG, l’État est le théâtre d’une bataille idéologique autour de la question.
Il y a aussi des swing states inattendus : c’est le cas cette année de la Caroline du Nord. Les sondeurs y prévoyaient une victoire de Donald Trump, mais l’entrée dans la course à la présidentielle de Kamala Harris a changé la donne.
C’est en Pennsylvanie que Donald Trump et Kamala Harris ont fait leurs derniers meetings de campagne ce lundi, signe de l’importante convoitise qu’il suscite. En cause, le nombre élevé de grands électeurs, 19, qu’il permet de remporter. L’issue du scrutin dans cet état est particulièrement incertaine.
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