Après la chute de Bachar al-Assad et l’arrivée au pouvoir de rebelles en Syrie, plusieurs pays européens dont l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, ont annoncé un gel des procédures de demandes d’asile. Plusieurs partis politiques ont également ouvert la voie au retour des réfugiés syriens dans le pays. Un débat qui soulève des questions politiques et juridiques.
Election de Donald Trump : « Personne ne pourra dire que nous n’avions pas été prévenus », réagit le sénateur Cédric Perrin
Par Public Sénat
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L’élection de Donald Trump, mardi 5 novembre pour un second mandat, n’est pas seulement un séisme politique aux Etats-Unis, elle est aussi une onde de choc pour une large partie de la communauté internationale, tant le Républicain a pu se montrer imprévisible sur les questions géopolitiques lors de son premier mandat. Les positions défendues par le milliardaire ; sa propension au protectionnisme, sa volonté de désengager les Etats-Unis de l’ONU et ses critiques sur le soutien à l’Ukraine pourraient notamment avoir de lourdes répercussions sur l’Union européenne.
« Je ne sais pas si c’est de mauvais augure. En tout cas, par rapport à 2016, personne ne pourra dire que nous n’avions pas été prévenus. Je crois que cette élection n’est pas une surprise. Nous espérions pour certains d’entre nous qu’elle n’arrive pas, mais elle est là et aujourd’hui, il va falloir faire avec », a réagi au micro de Public Sénat, le sénateur LR du Territoire de Belfort Cédric Perrin, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.
« C’est une nouvelle qui évidemment n’est pas forcément réjouissante compte tenu des propos qu’a tenus le président Trump vis-à-vis de l’Union européenne et de l’isolationnisme », poursuit l’élu. « Mais en même temps, la position des Etats-Unis et son pivot vers l’Est, vers l’Asie, vers le Pacifique, ne sont pas nouveaux. Cela a commencé sous Obama, s’est amplifié par la suite et a été plus violent sous Trump entre 2016 et 2020. »
Sur l’Ukraine, « il faut se méfier des effets d’annonce »
Pendant la campagne présidentielle, le milliardaire s’est vanté de pouvoir régler rapidement le conflit ukrainien, en moins de 24 heures en négociant avec Vladimir Poutine. De quoi laisser craindre de très lourdes contreparties pour Kiev. « Nous verrons quelles seront les propositions que fera le président Trump pour essayer de régler ce problème. La question, c’est qu’évidemment il faudra arriver vers une paix en Ukraine. C’est une évidence. Tant qu’à faire, si on peut avoir une paix qui soit une paix équilibrée, en tout cas entre la Russie et l’Ukraine, ce serait mieux que de négocier une paix avec le pistolet sur la tempe comme pourraient le faire les Ukrainiens en ce moment », relève Cédric Perrin.
« Il faut se méfier aussi des effets d’annonce », pointe le parlementaire. « On était dans une campagne électorale qui a duré plusieurs mois, qui a été particulièrement violente aux Etats-Unis, d’une violence qu’on ne pouvait pas imaginer. J’attends que tout cela redescende un peu, pour voir quelles vont être les options qui seront prises, quelles seront les propositions qui seront faites. »
« Le soutien inconditionnel de Donald Trump à Israël est un sujet d’inquiétude »
L’élection de Donald Trump pourrait également avoir des conséquences sur la situation au Moyen Orient. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, n’a pas caché qu’il souhaitait voir le milliardaire accéder à la Maison Blanche en raison du soutien affiché à l’Etat hébreu. « Il y a plusieurs théories sur le sujet. Le soutien inconditionnel de Donald Trump à Israël est évidemment un sujet d’inquiétude parce que cela veut dire qu’il peut laisser aux Israéliens les mains libres pour continuer à agir comme ils le font aujourd’hui à Gaza et au Liban, alors que nous sommes tous ici assez clairs sur l’idée qu’il faut arriver à une trêve et à une paix », explique Cédric Perrin.
« La deuxième théorie, c’est que Trump est affairiste. Etant un homme d’affaires, il a peut-être intérêt aussi à ce que la paix règne dans ce secteur du monde et que les affaires puissent se faire, et donc inciter Netanyahou à lever le pied », avance Cédric Perrin.
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